Les fonds de sauvetage de la zone euro ont la confiance des marchés. Alors que la veille, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) empruntait 1,8 milliard d’obligations à six mois avec des taux négatifs, l’Allemagne estimait mardi que le Mécanisme européen de stabilité (MES) qui prendra le relais du FESF, pourrait être opérationnel à compter du 8 octobre.
Pour rappel, le principe du fonds de secours européen consiste à emprunter de l'argent sur les marchés qu'il prête ensuite à un taux bonifié aux gouvernements qui ne peuvent plus se financer seuls à des taux raisonnables sur le marché en raison de leurs difficultés budgétaires.
La veille, lors de l’adjudication du FESF, où la demande fut très forte, le taux moyen à 6 mois était ressorti -0,0181%, contre -0,017% le 21 aout dernier lors de la précédente opération, signe que les marchés ont confiance dans la solidité des mécanismes européens de sauvetage.
De plus, le 12 septembre dernier, la Cour constitutionnelle allemande a ouvert la voie à une ratification par Berlin du traité instituant le MES, dernier obstacle à la mise en place du fonds. Le MES pourrait ainsi succéder au Fonds européen de stabilité financière (FESF) et devenir le fonds de sauvetage permanent de la zone euro dès le 8 octobre, date à laquelle Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, doit convoquer une réunion du conseil d'administration du MES.
En attendant la mise en musique du mécanisme, l’accalmie se poursuit sur les marchés obligataires, avec des rendements qui continuent de se détendre. Signe de bon augure avant un test crucial pour Madrid qui procédera jeudi à une adjudication de long terme, le taux à 10 ans espagnol se détendait de 13 points de base pour revenir à 5,71% alors qu’il avait brièvement dépassé la ligne jaune des 6% en début de semaine. Même constat pour le taux à 10 ans italien qui passe sous le seuil des 5%, à 4,96% à la faveur d’une détente de 7 points de base.
Enfin, l’OAT française restait stable à 2,25% quand le taux sur le bund allemand se détendait de 4 points pour se négocier à 1,6%.
