Ni les gouvernements ni les banques centrales ne peuvent continuer à tenir l'économie mondiale à bout de bras. Il va fallloir se diriger vers "l'exit", un chemin périlleux.
Le débat sur la sortie des mesures exceptionnelles de relance de la croissance agite les politiques et les financiers
Exit or not exit, that is the question. Il ne se passe pas un jour sans qu'un ministre des finances, un patron de grand entreprise ou encore un patron de de banque centrale ne s'exprime sur l'exit strategy, c'est à dire la stratégie de sortie de la relance. Ces derniers jours on a eu Jean Claude Trichet qui presse le G20 de commencer à y réfléchir, les patrons de General Electric et de HSBC qui déclarent que l'exit serait une catastrophe car l'économie n'est pas sortie de la récession et le FMI qui va plancher sur un projet de stratégie de sortie. Le choix est simple. Soit on sort trop tôt et l'économie replonge, soit on sort trop tard et les déséquilibres provoqués par la relance seront irrémédiables.
Quels déséquilibres en particulier ?
La relance s'est faite par deux grandes catégories de mesures exceptionnelles. Les plans gouvernementaux. Les Etats n'ont plus les moyens de continuer à injecter des aides de relance car ils sont exsangues. Et la relance monétaire avec l'utilisation de la planche à billets. Là encore l'exercice a atteint ses limites car pour l'instant ce sont principalement les banques qui en profitent et ces mesures sont couteuses et dangereuses en terme d'éventuel retour de l'inflation
Donc sortir des mesures exceptionnelles de relance est inévitable.
Ce n'est pas une question de si mais une question de quand. Les gouvernements et les banques centrales n'ont plus les moyens de soutenir artificiellement l'économie avec des primes à la casse à répétition. Il va falloir enlever l'assistance respiratoire et voir si l'économie mondiale peut tout de même survivre. Tous les paris sont ouverts.