L'affaire Goldman tombe à pic pour l'administration Obama et les démocrates qui se battent pour une réglementation financière plus stricte. La bataille entre le Congrés et Wall Street dans les mois qui viennent va être passionnante
Le timing de l'affaire Goldman est parfait pour l'administration Obama
Cela ne pouvait pas tomber mieux. Aprés avoir bataillé pour sa réforme de la santé, Obama s'attaque à la réglementaire bancaire et financière. Sans grande conviction jusqu'à présent car il savait qu'il avait en face de lui des adversaires redoutables qui passaient leurs journées à faire un lobbying efficace auprés des membres du Congrés. Il faut rappeler que les banques sont les plus gros contributeurs pour les élections de tous genres. Goldman a d'ailleurs été un trés gros soutien du candidat Obama. Mais l'affaire Goldman a changé la donne. L'opinion publique est trés remontée et il sera difficile pour les membres du congrés de justifier leur refus de soutenir la réglementation
On s'achemine donc vers un contrôle beaucoup plus strict de Wall Street
Ne nous emballons pas tout de même. Les Etats unis restent les Etats Unis et Wall Street même un genou à terre a encore des ressources. Mais c'est vrai qu'on devrait avoir une réglementation moins laxiste. Il faut dire que les banques échappaient de fait à tout contrôle depuis prés de dix ans.
Quelles vont être les mesures phares de ce nouveau tour de vis
La mesure phare, sur laquelle d'ailleurs tout le monde est presque d'accord, c'est de donner de la transparence à ces multiples transactions de gré à gré sur des produits dérivés ou des produits complexes. La grande crise financière a été la conséquence directe de l'absence totale d'information sur les transactions entre les banques sur des produits nés d'une imagination sans limite. Les marchés dits organisés, c'est à dire les bourses sur lesquelles on a des prix affichés, des cours d'ouverture, de cloture et des chambres de compensation, vont surement absorber de plus en plus de marchés de gré à gré. Le combat qui se joue en ce moment entre le Congrés et Wall Street est passionnant. N'oublions pas tout de même qu'Obama reste trés entouré et trés proche, comme tous les présidents avant lui, de patrons de banques