Obama a du se sentir vexé vendredi soir à la cloture de Wall Street. La réforme financière qu'il qualifiait de révolutionnaire et par laquelle il expliquait qu'il allait mettre les banques à genoux a provoqué...une envolée des cours de banques américaines et en particulier des banques d'affaires.Les dizaines de millions versés par les banques aux lobbyistes auprés du Congrés n'ont pas été inutiles
Les actions des banques américaines ont bien réagi à la réforme financière adopté par le Congrés
Quand une adminitsration propose une une réforme qu'elle qualifie de révolutionnaire et dont elle dit qu'elle fera que plus ne sera comme avant pour les banques et que les actions des banques américaines, et en particulier des banques d'affaires, flambent de 5% en moyenne et que les visages des dirigeants de ces banques se succédent ce week end sur les chaînes américaines en ayant du mal à dissimuler sourire et satisfaction, on se doute que la réforme ne va pas changer grand chose. Si on regarde le texte de prés, une conclusion s'impose: le business des banques va continuer comme avant et rien de ce qui a contribué à la crise et à l'explosion du système ne va changer.
Beaucoup de restrictions tout de même sur l'activité des banques de spéculation pour comptes propre, une activité trés critiquée
A la première lecture, j'ai pensé aussi que les banques n'auraient plus de le droit de spéculer avec leur argent mais si on y regarde de prés les lobbyistes ont réussi à rendre la définition de l'activité pour compte propre tellement complexe que les banques pourront continuer à spéculer en toute impunité. Il y a quelques contraintes nouvelles mais rien que des esprits qui ont créé des armes de destruction massive comme les subprimes, les CDS ou les CDOs ne pourront contourner.
Et las contraintes sur les produits dérivés?
C'est peut être le seul élément positif. Les banques vont devoir créer des entités séparées pour les produits dérivés qui seront traités de gré à gré et pas sur des bourses. C'est une trés grande victoire pour les banques et une nouvelle pantalonnade dans la tentative de controle de la finance par les politiques. Paul Voclker un des insipirateurs de la réforme croyait encore au Pere Noel à 85 ans. Espérons seulement que les Etats Unis suivront l'Europe pour la taxe bancaire.ça au moins c'est du concret.