Il y a deux ans, nous qualifions la Norvège de havre de paix, un pays loin de la crise… Statistiques économiques qui en feraient pâlir plus d’un de ses voisins, surtout ceux du sud, qualité de vie au sommet, on se croirait tout simplement dans une autre galaxie préservée du tumulte mondial. Or, l’économie norvégienne a souffert de la baisse des cours du pétrole mais dans une moindre mesure que son voisin russe par exemple. Son fonds souverain ultra puissant a en effet été un excellent rempart contre amortir la crise pétrolière.
Le pétrole : toujours un bon tuyau ?
S’il ne fait pas le bonheur, l’argent est tout de même important pour obtenir un meilleur niveau de vie. Et depuis de nombreuses années, l’économie norvégienne fait preuve d’un grand dynamisme, et qui montre une bonne résistance au ralentissement mondial. Pourtant, « pays du soleil de minuit » dont la superficie représente les deux tiers de la France est le deuxième pays le moins densément peuplé au monde.
L'économie de la Norvège repose essentiellement sur l'exploitation de ses ressources naturelles et énergétiques (pétrole, gaz, énergie hydraulique, forêts et minéraux). La construction navale, les métaux, la pulpe et le papier, les industries chimiques, la machinerie et les équipements électriques sont les principales industries de fabrication de la Norvège. La Norvège possède l'une des flottes les plus grandes et les plus modernes du monde. L'industrie emploie un cinquième de la population active et représente 40% du PIB. L'agriculture représente plus de 1,5% du PIB et la Norvège est l'un des plus gros exportateurs de poisson au monde. Le pays est tout simplement le leader mondial de l’élevage de saumon.
La Norvège c’est surtout le 6ème exportateur mondial de pétrole et quatorzième producteur, 3ème de gaz. La découverte récente de nouveaux gisements et la conclusion d’un traité avec la Russie en 2010 sur la délimitation de la frontière maritime promettent à la Norvège de nouvelles ressources jusqu’en 2060. Le secteur pétrolier représente 21,5% de l'économie en Norvège, plus de 30% des investissements et près de la moitié des exportations. Pour le plus grand bonheur des Norvégiens qui profitent de l’énorme fonds souverain du pays nordique.
Créé en 1990, le fonds de pension public norvégien vise à assurer la prospérité du pays, et notamment les retraites des générations futures indépendamment de la tenue des prix de l'or noir. Et pour la première fois de son histoire, le Fonds Souverain Norvégien a été mis à contribution pour éponger le déficit budgétaire de 2015. Une partie de la somme totale (2.6%) a ainsi été prélevée pour amortir le contrecoup d’une conjoncture plus adverse. Le plus gros groupe pétrolier du pays, Statoil a été contraint de licencier 23.000 salariés pour compenser la baisse des cours du pétrole. Depuis, de l’or noir a coulé dans les oléoducs… L’an dernier, le fonds souverain pétrolier a vu son portefeuille s’apprécier grâce à la remontée des marchés post-élection Trump. Pour autant, la Norvège doit poursuivre sa réflexion sur une diversification de son économie et une réduction de sa dépendance au pétrole.
Olso : une bourse la tête en haut
La Bourse de Norvège est plutôt confidentielle par rapport à ses pairs européens. L’OBX est l’indice boursier majeur de la bourse d’Oslo, il répertorie les 25 entreprises norvégiennes les plus liquides. L’indice est géré par le groupe finlando-suédois OMX prenant en charge 8 places boursières (dont Helsinki, Copenhague, Reykjavik, Riga, Tallinn et Vilnius) et fait partie du NASDAQ OMX group depuis l’OPA de février 2008.
Avec la décrue de l'or noir, l’indice OBX est de moins en moins exposé aux valeurs énergétiques : elles pèsent moins d'un tiers de la capitalisation contre près de la moitié avant que les cours du pétrole amorcent leur baisse, il y a près d’un an. Ce n’est pas pour autant que ces valeurs pétrolières ont été rayées du paysage boursier norvégien. Sur les 25 sociétés que compte l’indice, 11 valeurs font toujours partie du secteur Pétrole et Gaz. Pesant près de 18% de l’indice OMX, le géant pétrolier Statoil dont l'État contrôle le capital, fait encore office de poids lourd de la cote. Dans le même secteur on retrouve également Subsea 7, le Technip norvégien qui pèse pour 2,35% de l’indice ou Seadrill le groupe spécialisé dans la location de plates-formes et de navires de forage dans l'offshore profond. A côté de ces grands noms du secteur, d’autres valeurs, telles que BW LP, Petroleum Geo-Services ou Fred. Olsen Energy pèsent pour moins de 0,5% de l’indice OBX.
En dehors des valeurs pétrolières, on peut citer Marine Harvest, qui n’est tout autre que le leader mondial de la production de saumon d’élevage, et Telenor, le premier groupe norvégien de télécommunications, dont le titre représente 14% de l’indice OBX.
Et il y a un titre qui va forcément vous parler, si vous êtes adepte du BonCoin, ou si vous lisez « 20 Minutes ». En effet, le propriétaire du BonCoin n'est tout autre que le Norvégien Schibsted, également actionnaire de « 20 Minutes » Schibsted a un réel savoir-faire dans ce domaine avec plus de 15 années d'expertise derrière lui. A côté du BonCoin, il existe 15 déclinaisons du site partout dans le monde que ce soit en Italie ou en Autriche mais aussi les pays émergents notamment au Brésil.
Et les banques dans tout ça ? Contrairement aux autres indices mondiaux qui font la part belle au secteur bancaire, l’Indice OBX est bien différent. Une seule bancaire tente de faire sa place parmi toutes ces valeurs. Il s’agit de DnB NOR, la plus grande banque de Norvège qui s’est même attachée les services du tombeur George Clooney, plus à l’aise pour vanter les mérites d’une capsule de café que pour des placements financiers…
Si l’appel du soleil de minuit est plus fort mais que une raison ou une autre, il vous serait impossible de vous rendre en Norvège, sachez qu’il est possible de s’évader dans les airs avec la compagnie à bas coûts ou Norwegian Air Shuttle. Il n’y a plus qu’à vous souhaiter bon voyage !
Convaincus par les charmes de la Norvège ? Vous avez l’embarras du choix pour mettre ce pays dans votre portefeuille. Retrouvez notre sélection ici
Trois chiffres
- 6ème exportateur mondial de pétrole et quatorzième producteur,
- Pays d'Europe le plus septentrional
- Fonds souverain norvégien pèse aujourd’hui 850 milliards d’euros
