On a rarement autant parlé de coopération, de nouveau système monétaire, de nouvel ordre économique international et rarement atteint les niveaux actuels de protectionnisme.
Les signes de retour du protectionnisme se multiplient
La guerre des changes, les mesures de relance monétaire unilatérales comme celle de la FED sont déjà les signes du dérapage du protectionnisme mais les chiffres publiés par site d'études sur le commerce International, Global Trade Alert donne des indications précises sur le protectionnisme purement commercial. Depuis le dernier G20 de Juin, 111 mesures de protection commerciales, comme des taxes à l'importation ou des restrictions réglementaires, ont été prises. Depuis le début de la crise, on compte plus de 500 mesures de ce type. Un record absolu.
Des barrières que dénoncent ensemble l'Organisation Mondiale du Commerce et l'OCDE.
Il ne s'agit donc pas simplement d'une montée du protectionnisme monétaire
Chaque pays cherche à sortir de la crise à sa façon. Et les pays émergents qui ont été relativement épargnés cherchent eux à contrôler les flux de capitaux qui les envahissent et provoquent de l'inflation tandis que les pays développés cherchent à contrôler les flux de produits importés et de relancer leurs exportations pour éviter la déflation
Est-ce que le G20 peut faire quelquechose?
Ils vont promettre de lutter contre le protectionnisme mais chaque mesure qui est prise quotidiennement par un pays ou un autre est en opposition avec ses promesses. Le niveau de protectionnisme a atteint un seuil d'alerte maximal. Les taxes sur les capitaux au Brésil ou en Inde, le dumping par les changes des Etats-Unis ou la Chine, les contraintes réglementaires imposées par l'Inde sur les importations de certains produits, les taxes sur certains produits importés relevés par le Japon, tout cela va dans le sens d'un montée des nationalismes économiques. On a jamais autant parlé de coopération et de coordination et jamais été aussi protectionnistes.