La libération d'Ingrid Betancourt est la preuve que l'action peut être utile là où les paroles échouent. Une leçon pour les banques centrales et le G8.
La débacle continue sur les marchés et on se pose une question ce matin: qu'est ce qui pourrait enfin faire remonter les indices boursiers?
C'est vrai que la journée d'hier a encore été éprouvante. Quand on en arrive à évoquer la faillite du symbole de l'Amérique, General Motors, c'est que le monde ne tourne plus tout à fait rond. Heureusement qu'il y a eu la libération d'Ingrid Betancourt et l'anniversaire de Line Renaud pour nous mettre un peu de baume au coeur. Mais si on observe tous les rebonds depuis la crise de l'été, ils ont tous été dus aux interventions des banques centrales: soit des baisses des taux de la FED, soit une injection concertée de liquidité par toutes les banques centrales, soit le sauvetage de Bear Stearns par la banque centrale Américaine. Les fonds spéculatifs testent aujourd'hui et le G8 et les banques centrales.
Mais que peuvent faire les politiques ou les banques centrales?
Le temps des paroles, des déclarations, des tergiversations est terminé. Comme en Colombie, c'est la méthode Uribe qu'il faut utiliser et plus la méthode Chavez. L'heure est à l'action. Et l'action peut prendre de nombreuses formes. Les baisses de taux ne sont plus d'actualité. Elles ne rassureraient pas le marché. Ce qui rassurerait le marché c'est une action commando sur le dollar et le pétrole.
Quoi par exemple?
Une intervention concertée des banques centrales pour acheter le dollar et briser momentanément la spirale baissière et un accord entre les politiques, les banques centrales et les organismes de bourse pour relever les marges de trading sur le pétrole pour briser la spéculation. C'est simple. C'est faisable. Les banques centrales et les politiques sont au pied du mur. Soit ils continuent à négocier avec les terroristes et la baisse peut encore durer des semaines, soit ils lancent une action armée et la spéculation s'arrêtera.
