8.8% de hausse sur le S and P. On n'avait pas vu cela depuis...1939, année de triste mémoire. Et pourtant, heureusement, à part la guerre des changes qui fait rage, pas de conflit majeur à l'horizon.
Le mois de septembre s'est terminé sur une note spectaculaire sur les marchés américains.
Les marchés aiment les paradoxes. Alors que l'inquiétude n'a jamais été aussi grande sur l'essoufflement de la reprise américaine et qu'on s'interroge quotidiennement sur l'échec du modèle américain et sa capacité à se réinventer; on clôture le mois de septembre avec la meilleure performance sur le Standard and Poor's 500 depuis 1939. Autre paradoxe cette hausse ne se fait pas au détriment des autres classes d'actifs. Les obligations d'entreprises et les obligations d'état continuent à s'échanger au plus haut avec des taux incroyablement bas et les matières premières, or en tête, progressent toujours.
Quelles sont les explications de cette hausse exceptionnelle?
On peut certes citer la fait que les entreprises américaines affichent de bonnes performances ou que les indicateurs économiques sont moins mauvais qu'on le craignait pendant le grand blues du mois d'Août, mais je pense qu'une des raisons principales c'est qu'il y a peu d'alternatives aujourd'hui aux actions. Les rendements sont élevés, les valorisations relativement basses et les entreprises dans une situation de trésorerie et d'endettement saine malgré la crise.
Et pourtant les particuliers américains, et c'est la même chose dans tous les pays développés, sont absents de la hausse.
Septembre devrait marquer un timide retour des particuliers vers les placements actions aux Etats-Unis mais vous avez raison, le grand exode n'est pas terminé. Les ménages américains qui ont des économies sont tétanisés par le risque potentiel, ils ne se sont toujours pas remis du fait que des groupes dont ils détenaient des actions puissent faire faillite et au-delà de cela, le divorce entre Main Street, l'économie réelle, et Wall Street voire le mépris de Main Street pour Wall Street n'a jamais été aussi grand. ET il faudra plus qu'un mois de hausse pour rétablir la confiance.
