Mardi 14 juin

On assiste en ce moment à une bataille d'une violence rare entre les différents protagonistes de la tragédie grecque. Une bataille de mots. On fait tout pour éviter les mots de faillite, de défaut, et de restructuration. Une hypocrisie qui peut nous coûter cher.

Encore une dégradation de la dette de la Grèce par l'agence Standard and Poors

On connaissait bien le triple A. La note suprême. On connaissait moins bien le triple C. Et bien maintenant c'est fait. Le triple C, la note que vient d'obtenir la Grèce c'est l'ultime étape avant le D. D pour Défaut. Standard and Poor a enfoncé le clou d'un débat qui fait rage depuis de semaines, un débat dans lequel on joue avec les mots. On se bat depuis quelques jours, surtout du côté de la Banque Centrale Européenne, pour éviter que la Grèce soit marque au fer rouge d'un D géant. Et donc on se bat pour éviter le mot de restructuration car qui dit restructuration dit défaut et qui dit défaut dit provisions massives dans les bilans des banques et dans les bilans de la banque centrale Européenne elle-même.

Est-ce que la Grèce est en défaut?

Techniquement pour l'instant non. Elle fait ses échéances, comme on dit dans le monde des entreprises en difficulté, avec l'argent de l'Union Européenne et du FMI. Mais de fait, la Grèce est en défaut. Elle ne peut pas rembourser ses dettes sans aide extérieure. On est dans l'hypocrisie la plus totale. On essaie de contourner le problème en proposant des mots comme reprofilage ou comme restructuration volontaire, des banques qui accepteraient volontairement de prolonger leurs emprunts à la Grèce, car si c'est une restructuration était volontaire, ce ne serait plus une restructuration. On est en plein délire.

Est-ce qu'on va parvenir à un accord à la prochaine réunion de l'Union Européenne les 23 et 24 Juin?

On n'a pas le choix. Car si il la bataille des mots est aussi violente c'est qu'elle dépasse largement le problème de la Grèce. La Grèce n'est pas le vrai problème. Le vrai problème c'est l'ensemble des pays développés surendettés. Et ce qui sera décidé pour la Grèce risque de faire jurisprudence pour les autres pays, y compris peut être un jour pour les Etats-Unis. La vérité c'est que la Grèce est de fait en faillite, qu'elle est en défaut, qu'elle doit restructurer sa dette mais qu'on n'a pas le droit de le dire. En refusant de voir la vérité en face, on ne joue pas qu'avec les mots, on joue avec le feu.

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