Vendredi 15 juillet

Les marchés actions américains ont finalement terminé la séance en repli, douchés par les propos de Ben Bernanke qui a laissé entendre qu’un troisième plan de soutien à l’économie n’est pas à l’ordre du jour, du moins à court terme. Le Dow Jones perdait 0,44% à 12 437 points, alors que le Nasdaq glissait de 1,22% à 2 763 points. A contrario, le vert l’a emporté en Asie, le pessimisme ambiant n’a pas entamé le moral des opérateurs et ni la progression des indices asiatiques : Tokyo gagnait 0,39% ce vendredi tandis que Taiwan rebondissait de 1,10%. Mais l’ouverture parisienne n’est pas du même acabit, le rouge sera tendance en ce dernier jour de cotation hebdomadaire. Paris cède 0,69% à 3 726 points, la nervosité sera de mise alors que les investisseurs marchent sur des œufs avant la publication des tant attendus résultats des « stress tests » menés sur 91 banques européennes en fin d’après midi. Pour ne rien arranger, la dette américaine se trouve également dans viseur de Standard and Poor’s après Moody’s la veille. L’agence de notation a prévenu qu’elle dégraderait le triple A américain si aucun accord n’était trouvé sur un relèvement rapide du plafond de la dette. Un nouveau coup de semonce des agences de notations qui a éclipsé du coup, les résultats supérieurs aux attentes du géant Google.

Sur le plan macroéconomique, les chiffres du commerce extérieur de la zone euro en mai seront attendus à 11h00. Le programme sera plus fourni aux Etats-Unis. Les opérateurs prendront connaissance à 14h30 des prix à la consommation du mois dernier et l’indice Empire Manufacturing d’activité de la Fed de New York pour le mois de juillet à 14h30. Ces chiffres seront suivis de la production industrielle de juin à 15h15, puis de la première estimation de l’indice Reuters-Université du Michigan de confiance du consommateur pour le mois de juillet à 15h55.

Du côté des valeurs, parmi les seules rescapées du jour, Essilor International grimpe de 0,36% à 55,91 euros et Michelin grignote 0,03% à 64,62 euros soutenu par une note de Goldman Sachs qui a relevé le fabricant de pneumatiques de « vendre » à « neutre » avec un objectif de cours de 94 euros.

A l’inverse, STMicroelectronics plonge de 2,88% à 6,31 euros après que Morgan Stanley eut dégradé le dossier de « surpondérer » à « pondération en ligne ».

Le titre du spécialiste des « semi » est suivi du compartiment bancaire sous pression dans l’attente de la publication des résultats des tests de résistance du secteur bancaire européen. BNP Paribas cède 2,40% à 44,94 euros, Natixis 1,95% à 3,17 euros, Crédit Agricole perd 1,78% à 8,59 euros et Société Générale dévisse de 1,77% à 34,88 euros. Par ailleurs, Goldman Sachs a retiré BNP Paribas de sa liste de valeurs préférées (conviction buy list) tout en maintenant sa recommandation à « achat »

Les immatriculations de voitures neuves ont plie de 8,1% dans l’Union européenne en juin sur un an, selon les chiffres publiés par l’Association des constructeurs européens d’automobiles. Sur les six premiers mois de l’année, les ventes ont reculé de 2,1% par rapport à la même période de 2010. Renault perd 0,19% à 37,02 euros tandis que Peugeot est quasi-stable (-0,08%) à 29,86 euros.

ING a baissé son objectif de cours sur Carrefour de 26,50 à 24 euros. Le titre du distributeur perd 0,87% à 21,63 euros.

Sur le marché des changes, l’euro reprend des couleurs à 1,4128 face au dollar après l’avertissement de Standard & Poor’s sur la dette américaine. A contrario, cette même décision pèse sur le baril de pétrole, le WTI se négocie à 95,60 dollars tandis que le Brent cède 0,20% à 116,02 dollars. L’or plie de 0,61% pour revenir sur les 1 580 dollars l’once à 1 580,40 dollars l’once…

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