Jeudi 12 janvier

Pendant que le marché parisien s’accroche au seuil des 3200 points, les leaders politiques de la zone euro continuent de multiplier les sommets. Après le traditionnel duo Merkel Sarkozy, c’était au tour de Mario Monti, le président du conseil italien de se rendre à Berlin.

MONTI EN VISITE DE COURTOISIE

Tout en affichant son admiration pour le modèle allemand, Mario Monti a tenté de faire passer deux messages à la Chancelière. Le premier : trop d’austérité tue l’austérité et pourrait aggraver la récession. Il a même agité le chiffon rouge en invoquant la montée en puissance d’un mouvement anti européen dirigée contre l’Allemagne si les italiens ne voient pas dans un avenir proche les fruits de leurs sacrifices. Le second message est un avertissement. Alors que Fitch a jeté de l’huile sur le feu en qualifiant la situation économique que de l’Italie d’ « explosive », Mario Monti a prévenu que la situation pourrait rapidement se détériorer sans une aide accrue de l’Europe. Il a saisit l’occasion pour remettre au menu des discussions le débat sur les eurobunds, ou encore le renforcement du FESF à coup de plusieurs centaines de milliards. Il a même osé plaider pour une intervention plus massive de la BCE, mais il en faut plus pour attendrir la chancelière, qui est restée de marbre.

L’ALLEMAGNE REMPORTE HAUT LA MAIN LE MATCH ECONOMIQUE

Il faut quand même souligner qu’en matière d’économie, l’Allemagne n’a de leçons à recevoir de personne. Malgré un quatrième trimestre peu glorieux, avec une économie qui s’est légèrement contractée, la croissance franchit le seuil des 3% en 2011, tirée par les exportations, et plus étonnant, par le rebond de la consommation. Incroyable mais vrai dans cette période de crise, le déficit public est passé de 4.3% en 2010, à seulement 1% en 2011, ce qui permet à l’Allemagne de respecter pour la première fois depuis 2008 le plafond de 3% fixé par Maastricht.

L’EUROPE EN QUETE D’UNE STRATEGIE POUR RETROUVER LA CROISSANCE

Un miracle économique car la zone euro ne pourra pas échapper de son coté à la récession au premier trimestre. Faute de stratégie concrète, c’est la croissance mondiale qui pourrait être menacée nous explique la Tribune. Sauf que les européens n’ont pas de stratégie commune pour relancer la croissance, chacun mène ses politiques d’austérité dans son coin, si bien que les moteurs traditionnels sont toujours en panne, ce qui ne manquera pas de se répercuter en Chine et aux Etats-Unis même si leur horizon s’éclaircit un peu.

LA FEBRILITE DE L’EURO, UN COUP DE POUCE POUR RELANCER LA COMPETITIVITE

Ces perspectives économiques sombres alimente le déficit de confiance vis-à-vis de la monnaie unique, qui fait preuve de beaucoup de fébrilité depuis le début de l‘année. Cependant en négociant sous le seuil des 1.27, la baisse de l’euro pourrait donner un petit coup de pouce aux exportateurs.

L’ESPAGNE PAYE LE PRIX DE L’EXPLOSION DE LA BULLE IMMOBILIERE
A lire dans le WSJ, un dossier très intéressant sur l’Espagne qui tente de se relever de l’explosion de la bulle immobilière en 2008. Le secteur immobilier est moribond, les prix en chute libre, le secteur de la construction à l’arrêt. Un cocktail explosif pour le secteur bancaire espagnol, qui après avoir reçu déjà plus de 22 milliards d’aides gouvernementales, va devoir être recapitalisé à hauteur de 50 milliards d’euros.

LES FRANCAIS, CHAMPION D’EUROPE DU RTT
On s’en doutait un peu, on en en a désormais la confirmation : les Français sont ceux qui travaillent le moins d’heures par an en Europe. Avec une moyenne de 1679 heures de temps de travail par an, les Français travaillent six semaines de moins que les allemands. Selon une étude de rexecode, que l’ensemble de la presse française à reprise, c’est en France que le temps de travail a le plus diminué depuis 1999 avec un repli de 14%.

LES BANQUES US SHORTENT L’EUROPE

C’est la révélation du FT. Crédit Suisse, et d’autres grandes banques américaines comme JP Morgan, Morgan Stanley et Goldman Sachs vendraient à leurs clients des contrats qui leur permettent de vendre à découvert, c’est-dire de parier sur la baisse des marchés, et notamment de parier sur la baisse du secteur financier européen. Trade favori des banques américaines, shorter les indices européens, ce qui leur permet d’engranger au passage des belles plus values. Sans blague ?

VOILA C'EST TOUT
BONNE JOURNEE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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