C'est le thème des prochains mois. C'est le problème majeur auquel sont confrontés la France, l'Europe et le monde dans son ensemble. Les pays en crise doivent se réinventer, recréer un business model d'avenir. Sans croissance, tous les efforts qui sont faits aujourd'hui en matière de dette et de déficit ne serviront à rien.
On n'a pas parlé que Grèce au G20, on a parlé croissance
J'ai envie de dire enfin. S’il y a un thème qui doit mobiliser toutes les énergies en France, en Europe et dans le monde dans les mois qui viennent, c'est la croissance. C'est le paramètre essentiel de la suite des évènements. En Europe, on prend, malgré les soubresauts violents ou grâce peut à ces soubresauts, le bon chemin en matière de gestion de la crise de la dette et en matière de déficit. Mais tout ce qu'on veut pourrait être balayé dans quelques mois si la croissance ne redécolle pas ou si nous retombons en récession ce qui n'est pas impossible
Qui dit croissance en baisse dit déficit et dette en hausse
C'est aussi simple que cela. Prenons l'exemple de la France. On sait que nous allons avoir dans les semaines qui viennent un tour de vis brutal d'austérité. Pour pouvoir rester dans l'aspiration de l'Allemagne nous n'avons pas le choix. Mais l'austérité sans programme de relance de croissance, sans vision d'avenir, c'est plus de déficit et donc plus d'austérité. Un terrible cercle vicieux.
On dit souvent que la croissance ne se décrète pas
Elle ne se décrète pas, mais elle se construit. Le problème de la France, des pays de l'Europe en crise et même des Etats-Unis c'est de se réinventer, de réinventer un business model, de réinventer les services, les produits, les entreprises qui génèreront de la croissance. La résolution de la crise et des déficits est un problème arithmétique, la recherche de la croissance demande une véritable focalisation des énergies. Ne nous faisons aucune illusion. Si les esprits brillants ne se mobilisent pas tout de suite pour trouver la voie de l'avenir, tout ce que nous faisons aujourd'hui en matière de dette et de déficit ne servira à rien. On a perdu trop de temps avec la Grèce, concentrons nous sur la croissance
