Vendredi 24 juin

Le secteur bancaire européen subit à nouveau des dégagements appuyés en Europe dans le sillage de la chute des banques italiennes et espagnoles. L’indice sectoriel Stoxx 600 des banques européennes recule de plus de 1.4% après avoir ouvert en hausse à la suite de l'accord sur le plan d'austérité grec.

José Manuel Gonzalez-Paramo, membre du directoire de la Banque centrale européenne ne croyait pas si bien dire en déclarant que la crise de la dette de la zone euro était loin d'être terminée et que les difficultés liées à la dette continuaient d'entraver le rebond de la croissance des principales économies de l'Union européenne.

Hier Moody's a ouvert la brèche sur le secteur bancaire italien en avertissant qu'un groupe de banques italiennes pourrait subir des déclassements de notes.

Après avoir ouvert en territoire positif, rassurés par l’accord sur la Grèce, elles ont soudainement chuté dans de gros volumes, à tel point qu’elles ont été suspendu de cotation. Un plongeon soudain qui pourrait s'expliquer par des spéculations non confirmées selon lesquelles les banques du pays qui feront l'objet de tests de solidité financière en Europe pourraient ne pas les réussir en juillet "en raison de fortes décotes appliquées aux obligations italiennes".

Les autorités de régulation européennes, cherchant à préserver la crédibilité de leurs tests de solidité financière, ont déclaré que les banques devraient tenir compte de la possibilité que les obligations d'Etat perdent de la valeur et devait intégrer dans leur scénario un défaut de la Grèce.

Par ailleurs, depuis quelques semaines, les spéculations autour d'un déclassement de la dette souveraine de l'Italie sont apparues. La note souveraine de l’Italie pourrait se retrouver progressivement dans le viseur des marchés à en croire le spread à 2ans entre l’Allemagne et l’Italie qui a grimpé de 15 pdb, pour s’inscrire à 190.2 aujourd’hui, contre 147.4 la semaine dernière. Or, les banques italiennes sont exposées à hauteur de 150 milliards d'euros aux emprunts du Trésor italien et pourrait échouer au stress test si les obligations faciales sont fortement décotées. En début d’après midi, UniCredit perdait 4,9% à 1,37 euro, Intesa Sanpaolo abandonnait 2,6% à 1,74 euro, Banca Monte dei Paschi di Siena affichait un recul de 3%, à 0,53 euro, et Banca Popolare di Milano cédait 3,3% à 1,48 euro.

Enfin, autre indice qui tend à confirmer ce scénario, Natixis fait figure de lanterne rouge sur le marché parisien avec un repli de 3.46%, à 3.26 euros. Or la banque française est particulièrement exposée à la dette italienne, la banque ayant reconnu l'an dernier une exposition nette à l'Italie de l'ordre de 3,3 milliards d'euros.

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