Il y a deux ans, déjà nous avions consacré un de nos premiers j'irai investir chez vous à la Chine. On s'était demandé à l'époque quand-est ce que la Chine allait ravir la place de première puissance économique aux États-Unis ? A ce jour, le poids du PIB de la Chine en "parité de pouvoir d'achat" représente en effet 17,3% du PIB mondial, contre 15,8% pour les États-Unis. La réponse est donc oui, la Chine est devenue la première économie mondiale. Mais pour le FMI, difficile de l'admettre...

      L'émergence d'une e-économie

      Dès 1979, sous l'impulsion de Deng Xiaoping, la Chine s'engagea dans un capitalisme d'État pragmatique, sans renoncer cependant au contrôle de l'économie par le parti. L'élément le plus marquant est l'ouverture aux capitaux et aux technologies étrangères, via la création de zones économiques spéciales. Ces zones à statut spécial accueillent des entreprises étrangères pour faire travailler la main-d'oeuvre dans des conditions très favorables et bénéficier d'une fiscalité très réduite. Un immense marché s'ouvrait, de quoi leur permettre de retrouver la croissance et les profits qui leur faisaient de plus en plus défaut.

      Les investissements étrangers sont vite arrivés, et de plus en plus massivement à partir de la décennie 1990. La Chine s'est imposée comme la destination privilégiée des délocalisations faisant du pays " l'usine du monde. " La part de la Chine dans le commerce mondial passe alors de 3% à plus de 11 % actuellement grâce à des salaires aux rabais, à des investissements massifs et à la décision du gouvernement d'arrimer le yuan sur le dollar. Des ingrédients qui ont permis à l'Empire du Milieu de devenir le premier exportateur mondial et ainsi d'entrer dans la cour des grands avec son intégration dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001. Les entreprises chinoises sont désormais des acteurs de premier plan dans de nombreux secteurs (énergie, électronique, ferroviaire, solaire, éolien par exemple). En quelques décennies, la Chine est passé d'une économie planifiée et quasiment autarcique à une économie de marché ouverte sur les marchés mondiaux.

      Tout au long des dix dernières années, le " made in China " a littéralement envahi les rayons du monde entier, ce qui lui a permis de régulièrement dépasser les 10% de croissance sur la période. Reste qu'actuellement des menaces planent sur le rythme de la hausse du PIB chinois. Les indices macro-économiques concernant l'économie chinoise témoignent de certaines turbulences. La surchauffe du secteur immobilier chinois s'est poursuivie ces derniers mois tandis que les ventes de détail, autre moteur de croissance du géant asiatique, se sont essoufflées... Ce ralentissement peut paraître alarmant à l'heure où le pays est engagé dans un rééquilibrage compliqué en faveur de la consommation intérieure. Les services constituent désormais plus de la moitié du PIB chinois, tandis que les piliers traditionnels de l'activité (industrie, commerce extérieur) patinent. Mais la Chine peut compter sur sa e-consommation qui connaît une croissance exponentielle. Le commerce électronique s'impose comme un pilier, notamment grâce aux 710 millions d'internautes chinois. Cette année encore, la journée des célibataires a fait carton plein ! Une fièvre acheteuse s'est emparée des chinois en témoigne le volume des ventes en ligne enregistré en Chine par Alibaba. Il a atteint 16,3 milliards d'euros, davantage que le PIB annuel de pays comme la Jamaïque ou le Sénégal...

      Une bourse bicéphale

      La Chine a deux places boursières, une principale à Shanghai, et une plus petite à Shenzhen. L'indice Shanghai Shenzhen 300 se compose des 300 premières entreprises cotées en Chine. Les bourses chinoises sont séparées en un compartiment des actions A (à l'origine réservé aux nationaux) et un compartiment des actions B (à l'origine réservé aux étrangers et aujourd'hui plus ou moins abandonné des investisseurs). L'État maintient un tel contrôle que la majorité des sociétés cotées sur ce marché, pour la plupart des leaders de leur secteur, sont également cotées à la Bourse de Hong-Kong.

      Le marché boursier chinois est caractérisé par une domination des investisseurs particuliers. 99% des investisseurs sur la bourse chinoise sont des particuliers. Et beaucoup d'entre eux ont eu recours aux " effets de levier " et se sont endettés auprès des maisons de courtage pour acheter des actions. Et de nombreux ménages ont été surpris par la brutale chute des cours de la bourse chinoise durant l'été 2015...

      Parmi ces entreprises, le secteur financier et bancaire est très présent. Selon le classement annuel du magazine " The Banker ", quatre des cinq premières banques du monde sont chinoises, volant la vedette aux établissements américains et européens. En numéro un mondial, la Banque industrielle et commerciale de Chine (ICBC) conserve sa position de banque la plus solide au monde sur la base de ses fonds propres. L'ICBC affiche pas moins de 274 milliards de dollars de fonds propres. Elle est suivie de sa consoeur China Construction Bank.

      Outre le secteur financier, le secteur Internet est le symbole des changements des habitudes de consommation des Chinois. Les Chinois sont devenus au fil des années des adeptes des nouvelles technologies via l'émergence des appareils mobiles dont les Smartphones. Parmi les ténors du net, on peut citer le moteur de recherche Baidu, le Google chinois qui occupe une position dominante sur le marché chinois ou bien Tencent, la plus grosse plate-forme de réseau social en Chine. La société revendique 720 millions d'utilisateurs de services semblables à MySpace (QZone), Facebook (Pengyou) et Twitter (Weibo). Mais comment ne pas parler d'Alibaba, le géant chinois de l'e-commerce, qui s'est récemment fait son apparition à Wall Street avec une introduction en Bourse record. Il détrône ainsi un autre groupe chinois, AGBank, qui avait levé 22,1 milliards de dollars en 2010 pour entrer en Bourse.

      Le Shanghai Stock Exchange ce n'est pas qu'un indice réduit au secteur bancaire et technologique. On y retrouve bien entendu des géants industriels ou de l'énergie comme la compagnie pétrolière Petrochina qui est la 13eme capitalisation mondiale. Elle intervient dans l'exploration et la production de pétrole et de gaz, dans le raffinage, le transport et la distribution de produits finis en Chine. Les minières ne sont pas en reste avec Zijin Mining, la principale entreprise aurifère et la troisième de cuivre de Chine ou bien China Shenhua Energy, la plus grande entreprise charbonnière de Chine et du monde.
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      Trois chiffres
      1ème puissance économique mondiale " en parité de pouvoir d'achat "
      Croissance de 6,3% estimée pour 2016
      3e pays le plus grand du monde après le Canada




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