Alors que les Faucons commencent à hausser le ton, Ben Bernanke, le président de la FED reste convaincu que la hausse des prix des matières premières ne se traduira pas une augmentation des pressions inflationnistes.
« Une envolée des matières premières peut apporter temporairement de l’inflation, mais elle ne sera que transitoire », rétorquait Bernanke en réaction à l’annonce de Wal-Mart qui a fait savoir qu’il répercuterait la hausse des prix des matières premières au consommateur final.
Pourtant, les voix dissonantes se font de plus en plus entendre. Les présidents de la Fed de Dallas et de Philadelphie ont laissé entendre que les conditions macroéconomiques permettraient de sortir à petit pas d’une politique monétaire accommodante.
Certains officiels ont même été jusqu’à suggérer que la banque centrale augmente « significativement » ses taux d'intérêt d’ici la fin de l’année pour empêcher que la montée des prix à la consommation ampute le pouvoir d’achat des ménages, la consommation restant le premier relais de croissance de l’économie (70% du PIB), et ce même si le chômage reste haut.
Ce n’est pas l’avis de William Dudley, le président de la Fed de New York, persuadé que le QE2 ira jusqu’à son terme et met en garde contre un relèvement prématuré des taux. Car l’alpha et l’oméga de la mission de la Fed, garantir la stabilité des prix et le plein emploi, ne sont pour l’heure pas remplis.
Pourtant, si le secteur immobilier reste convalescent, l’économie américaine recommence a créer de l’emploi. En mars, le taux de chômage a reflué sous le seuil des 9%, ce qui éloigne un peu plus le spectre d’une déflation aux Etats-Unis, une hypothèse jugée peu crédible par les marchés. Car ce qui hante les marchés désormais, c’est la stagflation.