L'inquiétude sur la baisse de la monnaie européenne semble avoir changé de camp. Alors que la banque centrale européenne n'est toujours pas intervenue pour soutenir la monnaie européenne, les Etats Unis et la Chine multiplient les déclarations sur le danger de la baisse de l'euro.
La baisse de l'euro continue et elle commence à inquiéter des pays extérieurs à l'Union Européenne
Et c'est un peu un paradoxe. L'euro continue sa chute mais aucun politique européen n'a fait de vraie déclaration forte et menaçante sur le niveau de l'euro. Toujours aucune intervention directe de la banque centrale européenne sur le marché des changes. Les leaders européens défendent l'euro en tant que monnaie unique mais ne semblent pas inquiets pour l'instant du niveau absolu de la monnaie européenne. On voit même de plus en plus d'analyses pour expliquer que c'est finalement la dévaluation de l'euro qui va permettre à l'europe d'améliorer sa croissance. Du coup, l'inquiétude a changé de camp et on entend de plus en plus d'officiels aux Etats unis mais aussi en Chine se plaindre de la baisse de l'euro.
Barack Obama a paru trés inquiet et s'est d'ailleurs déclaré prêt à aider l'Europe
Et ce n'est pas par pur altruisme. Le rebond de la croissance aux Etats Unis est fort mais pas aussi fort que dans les sorties des précédentes récessions. La crise de l'euro menace les Etats sur un des moteurs essentiels de sa reprise récente, les exportations. Pour la première fois de son histoire, sur les douze derniers mois, les Etats Unis ont plus exporté vers l'Asie que vers l'Union Européenne.
Et c'est la même inquiétude en Chine
Là encore, le moteur des exportations s'essouffle et la baisse de l'euro entraine la hausse du dollar et donc amplifie la hausse du yuan. Vous avez d'ailleurs remarqué que depuis que l'euro a baissé, plus personne ne demande à la Chine de réévaluer sa monnaie alors que c'était une demande presque quotidienne avant la crise Grecque. La baisse de l'euro est devenu un sujet général d'inquiétude et les Etats Unis et la Chine vont surement demander aux Européens de ne pas pousser trop loin le bouchon de la dévaluation compétitive s'ils ne veulent pas déclencher une guerre commerciale.