Sept jours à hauts risques, tels seraient les mots pour résumer une semaine mouvementée sur les Bourses mondiales… La fébrilité était en effet palpable sur les marchés actions alors la question de la dette européenne et maintenant américaine ont concentré toutes les craintes des opérateurs après la menace de Moody’s et Fitch sur la signature des Etats-Unis. Cette semaine sera également cruciale, l’avenir de la zone euro se jouera alors les dirigeants européens se réuniront en sommet extraordinaire ce jeudi, dans la perspective de sauver (une seconde fois) le soldat grec et que le plan de financement du budget américain sera examiné…

OUF, LA FRANCE A REUSSI LES STRESS TESTS !

Bien avant la divulgation des résultats des tests de résistance du secteur bancaire européen, le ministre de l'Economie, François Baroin avait déclaré: « A l’occasion des stress tests, nous verrons que le système bancaire français est un des plus solides au monde ». Mais derrière ces effets d’annonce, il faut nuancer tout de même ces résultats puisqu’avec un ratio de fonds propres de 7,5% les groupes français font moins bien que la moyenne européenne (7,7%) Merci qui ? La Société Générale et BPCE qui ont bien plombé les résultats…

DERRIERE LES CHIFFRES

Si à première vue les résultats de ces stress tests ont révélé que le système bancaire européen était solide, et que « seulement » 8 banques sur 91 ont été recalées, 16 ont tout de même passé l’examen de justesse…Au final, quand on lit bien entre les lignes ce ne sont pas 8 établissements mais bien 24 qui devront prévoir un plan de recapitalisation. Une copie rendue par le régulateur européen à nuancer donc, d’autant plus que le risque de défaut grec n’a pas été resté alors que… les 90 banques passées au crible ont une exposition à la dette grecque de 98 milliards d’euros !

SAUVER L’EURO ?

C’est ce jeudi que les dix-sept chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro se réuniront pour définir les modalités du second plan d’aide accordé à la Grèce. Même si la BCE peine à se l’avouer, un défaut de paiement de la péninsule hellénique n’est plus du tout à exclure. Les Marchés espèrent une restructuration sera faite en bonne et due forme et non un énième « replâtrage », alors que les divergences entre la France et l’Allemagne restent encore bien vives à ce sujet…

LE COMPTE A REBOURS INFERNAL

Les Etats-Unis croyaient que l’Atlantique était assez vaste pour que la crise de la dette européenne, ce mal contagieux, n’arrive jusqu'à eux… Raté. La situation devient de plus en plus grave d’autant plus que deux épées de Damoclès planent au dessus de l’Oncle Sam et sont prêtes à dégainer si les Démocrates et les Républicains n’arrivent pas à accorder leurs violons sur un relèvement du plafond de la dette avant le 2 août… Sinon…

ADIEU TRIPLE A

Le pays ferait ainsi défaut sur sa dette et perdrait son triple A. Un cocktail détonnant qui pourrait semer la panique sur les marchés et plonger une économie américaine bien fragile dans la récession. Une frayeur de plus ou de moins sur les Bourses, on commence à être habitué…

L’ITALIE PREND LES DEVANTS

Pendant ce temps, là, l’Italie a voté définitivement son plan de rigueur vendredi soir. L’objectif étant d’équilibrer les comptes d’ici 2014 et pour y parvenir, les ménages transalpins devront mettre la main à la poche, soit une augmentation d’impôts de 1 000 euros par an et ce pendant quatre ans.