Vendredi 13 août

La flambée du blé entraîne dans son sillage les cours des céréales à la hausse, ce qui introduit un risque inflationniste. Alors que les produits alimentaires ne représentent que 10% du panier de consommation des économies développées, ce chiffre atteint plus de 40% en Inde, au Pakistan, au Vietnam et aux Philippines, et près du tiers pour la Chine, d’autant plus que le blé ou le riz font partie de l’alimentation de base de milliards de personnes.

Par conséquent, le risque inflationniste est pris au sérieux par les autorités gouvernementales. Une inflation élevée a déjà eu par le passé des conséquences sociales et politiques désastreuses, provoquant des soulèvements populaires, pire encore, des émeutes de la faim, qui aboutissent in fine à la chute de gouvernements. L’Egypte, premier importateur mondial en est conscient. En 2008, le gouvernement avait du faire appel à l’armée pour rétablir le calme suite à l’augmentation vertigineuse de la galette de pain, l’élément de base pour les Egyptiens qui vivent dans la grande majorité avec moins de 1 dollar par jour.

L’inflation des prix est donc scrutée avec attention. D’autre part, de nombreux marchés émergents, tels que la Chine, l’Inde, ou encore le Brésil, affichent une croissance à deux chiffres. Cet emballement de la machine économique provoque également des pressions inflationnistes. Et comment lutter contre l’inflation ? Le plus simple reste d’augmenter les taux d’intérêts. En Inde, l'inflation est devenue le principal sujet de préoccupation du gouvernement et de la Banque centrale. Et il y a de quoi ! Les dernières données publiées affirment que les prix ont grimpé de près de 11% en un an, son plus haut niveau depuis 17 mois.

Début Juillet, la banque centrale indienne a du relever ses taux d’un quart de point pour la quatrième fois cette année. Ainsi, certaines banques centrales, confortées par une croissance dynamique, et préoccupées par les pressions inflationnistes, relèvent, à plusieurs reprises, leurs taux directeurs. Du coup, leur monnaie est plus attractive, dans la mesure où elle offre un meilleur rendement. L’appréciation du taux de change qui en résulte est une option de plus en plus envisagée pour lutter contre l’inflation. Par ailleurs, les importations, y compris les céréales, seront mécaniquement moins chères pour ces pays.

Une conséquence inattendue de la flambée du blé, l’attractivité des monnaies émergentes qui se renforce face aux devises qui font office de référence, dont les taux d’intérêts sont historiquement bas, et encore pour longtemps.

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