Enfin. Nous allons avoir aujourd'hui les détails du plan Reithner sur les actifs toxiques des banques. Verdict des marchés dans la semaine.
Annonce aujourd'hui par le gouvernement Américain du nouveau plan de sauvetage du système bancaire
C'est un nouveau tournant pour les banques, pour les marchés et un test crucial pour l'administration Obama. Aprés un faux départ et un cafouillage qui avait envoyé les indices boursiers vers des records de baisse, Tim Geithner, le secrétaire au Trésor joue son va tout aujourd'hui. On en connait les éléments principaux. Une nouvelle entité sera créé. Elle aura pour vocation de racheter les actifs toxiques des banques. Et sera financée partiellement par le gouvernement. Le challenge sera d'attirer les capitaux privés dans la boucle. Puisqu'une partie des fonds investis pour racheter les actifs toxiques devra venir du secteur privé.
Attirer les capitaux privés ne va pas être facile alors pourquoi prendre ce risque ?
L'Administration Obama ne veut pas que ce soit uniquement un sauvetage gouvernemental. L'intervention de fonds privés aura l'avantage de limiter, certes à la marge, l'impact sur le déficit public mais devra surtout permettre de faciliter une vraie négociation sur la valeur des actifs toxiques qui seront rachetés. Il va falloir trouver le juste prix pour ces actifs impossibles ou presque à valoriser. Un prix suffisamment attractif pour que les banques décident de les retirer de leurs bilans mais pas trop élevés pour que les contribuables américains aient une chance de récupérer un jour tout ou partie de leur investissement
Il y aura d'autres volets dans ce plan
Le fameux stress test qui avait fait couler beaucoup d'encre et fait couler les cours du secteur bancaire. Et enfin les rémunérations et bonus dans les établissements financiers aidés par l'Etat aprés le tollé général soulevé par les bonus d'AIG. Obama joue gros, trés gros aujourd'hui. Et c'est l'évolution de la bourse américaine dans les jours qui viennent qui nous dira si il a réussi son pari. Obama va découvrir qu'il est moins facile d'obtenir une standing ovation à Wall Street que dans un show télévisé.
