Après avoir terminé de justesse dans le vert lundi, l'indice Nikkei à Tokyo est reparti en nette baisse pour clôturer sur une chute de 1,47% et repasse ainsi sous le seuil des 16 400 points. La faiblesse des indicateurs économiques aux Etats-Unis, le recul des cours du pétrole et l’appréciation du yen ont pesé sur la tendance. Le vaste plan de relance de près de 240 milliards d'euros, ne suffit pas à renforcer la confiance des investisseurs dans les perspectives économiques du pays.
Le plan de relance qui doit être approuvé incessamment sous peu par le gouvernement n’ pas permis de renforcer la confiance des investisseurs. Ce n’est pas faute d’avoir mis le paquet, puisque le montant, annoncé la semaine dernière par le Premier ministre Shinzo Abe, s’élève à plus de 28.000 milliards de yens, 2(40 milliards d'euros), mais les experts soulignent qu’il intègre des avances sur investissements des entreprises et des mesures très disparates dont l'effet est loin d'être garanti.
Cette nouvelle offensive, qui s'étend sur plusieurs années, a pour objectif de favoriser le tourisme et l'agriculture, lutter contre le déclin démographique (en facilitant la garde d'enfants), ou encore aider les régions sinistrées par les séismes de mars 2011 (nord-est) et d'avril dernier (sud-ouest), détaillent les médias locaux. Selon des informations de la presse nippone, ce plan comprend par ailleurs une enveloppe de 6.000 milliards de prêts à bas coût, enfin notamment de promouvoir de grands projets d'infrastructures.
Malgré l’annonce de ce vaste plan, les investisseurs restent sceptiques sur l’efficacité du plan sur l’économie. "On peut attendre un certain effet d'impulsion", a commenté pour l'agence Bloomberg Masaki Kuwahara, économiste chez Nomura Securities, mais "ce dont le Japon a besoin, c'est de doper la demande et d'augmenter la productivité via la dérégulation", autrement dit via des réformes structurelles.