Lundi 18 novembre

Si la Française des Jeux était une PME qui s'introduisait en Bourse, les autorités boursières du pays auraient déjà tiré la sonnette d'alarme et sermonné, voire sanctionné son "dirigeant".

UN IMMENSE SUCCÈS POPULAIRE

Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, commente, au jour le jour, l'évolution de la demande des investisseurs pour l'introduction en Bourse de la Française des Jeux.
Dimanche par exemple, il a annoncé que les particuliers s'étaient déjà positionnés avec une demande de plus d'un milliard d'euros.
Il est, normalement, interdit de donner des indications, en cours de process, sur la façon dont se présente une introduction.
Première erreur.
Première faute.

LA DEUXIÈME ERREUR

Pour que la FDJ soit un "immense succès populaire", il ne suffit pas qu'il y ait beaucoup de particuliers qui y participent.
Non, rappelez-vous l'introduction en Bourse d'EDF...
Pour que ce soit un immense succès populaire, il faut qu'il y ait beaucoup de particuliers qui gagnent de l'argent.
Et pour que les particuliers gagnent de l'argent, il faut que le cours d'introduction soit très attractif.
Or il semble que le gouvernement s'apprête, face à la forte demande, à afficher un cours d'introduction dans le haut de la fourchette.
Pour engranger plus d'argent.
C'est une erreur.
Les Français n'aiment pas la Bourse.
Il y a une opportunité pour les attirer à nouveau en Bourse.
S'ils perdent de l'argent cette fois encore sur une privatisation, ils ne reviendront plus.

TOUJOURS PLUS HAUT

Les Bourses mondiales continuent à s'envoler.
Dans une ambiance générale d'euphorie.
Des caps symboliques ont été franchis.
Le cap des 25% de hausse sur l'année pour le CAC 40 (après une baisse de 10.95% en 2018) et les prévisionnistes attendent maintenant les 6 000 points et un rallye de fin d'année.
Le cap des 28 000 points sur le Dow Jones.

LES RAISONS DE LA HAUSSE ?

Toujours l'espoir d'un accord imminent entre les États-Unis et la Chine.
Toujours l'absence d'alternative dans un environnement de taux bas ou négatifs.
Et maintenant le changement de sentiment par rapport à l'économie américaine : il y a encore quelques semaines, on craignait une récession ; aujourd'hui certains, comme les économistes de la banque Morgan Stanley, prévoient un redémarrage de l'économie américaine dès le premier trimestre de 2020.
Cette hausse puissante a surpris tous les analystes et prévisionnistes, elle nous a surpris aussi. Nous n'attendions qu'une hausse de 15%.

BIDON

Jeu de mots.
Bidon, en référence à l'essence, et bidon parce que décevant.
Les Saoudiens revoient leurs ambitions à la baisse.
Ils ne pourraient lever que 25 milliards de $ pour l'introduction en Bourse de leur compagnie pétrolière nationale, Aramco, contre 100 milliards anticipés.
Et la valorisation ne serait que de 1 600 à 1 700 milliards de $ contre 2000 milliards prévus.
En fait, les seuls investisseurs qui, pour l'instant, sont intéressés par cette IPO sont les grandes familles saoudiennes qui n'ont pas le choix (c'est ça, ou un retour à la prison dans un 5 étoiles de la capitale), les investisseurs internationaux ne veulent pas y aller.

ON AVANCE, ON AVANCE...

Lu dans le JDD hier : "Le chef de l’État a vu récemment le film Les Misérables de Ladj Ly qui l'a bouleversé par sa justesse. Il a demandé au gouvernement de se dépêcher de trouver des idées et d'agir pour améliorer les conditions de vie des quartiers".
Il suffit de peu de choses finalement.
Une visite à Roissy pour que le patron des Aéroports de Paris (depuis 2012...) découvre le chaos.
Un film pour que notre président découvre la situation des quartiers.
On a hâte qu'il voie d'autres films.

ON S'EN FOUT, C'EST GRATUIT

Avec les taux bas ou négatifs, c'est la fête pour les États.
Ils empruntent.
Who cares?
C'est gratuit.
La dette mondiale a dépassé les 250 000 milliards de $.
320% du PIB mondial.
Les émissions de dettes par les État explosent.
En zone euro, en 2020, elles atteindront les 900 milliards d'euros !
Devinez qui va emprunter à des niveaux record ? Les cancres of course, la France et l'Italie.

C'EST TOUJOURS GRATUIT

Jeremy Corbyn ne sait plus quoi faire pour rattraper son retard dans les sondages pour les prochaines élections de décembre.
Alors il a décidé de jouer les pères Noël, c'est très à la mode en ce moment.
Il propose donc le tout gratuit, dans de nombreux domaines.
Sa dernière trouvaille : l'internet "étatique" gratuit pour tous.
Cela couterait environ 80 milliards de livres.
C'est pas grave, c'est l'État qui paie donc c'est gratuit.

REVOIR "C'EST VOTRE ARGENT'

Pourquoi le chômage français est-il si élevé ?
Trump a-t-il boosté l'économie américaine ?
Pourquoi les banques européennes sont-elles si faibles ?
Les taux d'intérêt peuvent-ils remonter ?
La bourse va-t-elle continuer à progresser ?
Quelles actions acheter ?
Toutes les réponses à ces questions ont été données dans l'émission 'C'est Votre Argent' avec les Jedi de l'économie et de la finance: Jézabel Couppey-Soubeyran, maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Éric Bleines, directeur général de Swiss Life Banque Privée, Éric Heyer, directeur du département Analyse et Prévision de l’OFCE, Éric Lewin, rédacteur en chef des Publications Agora et Patrice Gautry, chef économiste de l’Union Bancaire Privée.
Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Vendredi, le CAC 40 a terminé la séance en hausse de 0.65 % à 5 939 points, ce qui a porté le gain hebdomadaire à +0,7% et le gain annuel à +25,5%. Selon certains analystes, techniquement, et plus que jamais, l'indice CAC 40 devrait tester les 6 000 points.
Outre-Atlantique, le Dow Jones (+0.80 %) et le Nasdaq (+0.70 %) ont progressé malgré des données économiques décevantes. Par exemple, l'inflation sous-jacente est ressortie faible à +1.30 %.
Ce matin à Tokyo, le Nikkei a fini en hausse de 0.49 %, les investisseurs ont salué la décision de la banque centrale chinoise de baisser un taux d'intérêt à court terme.
Le CAC 40 devrait évoluer en très légère baisse cette matinée, les investisseurs attendant des progrès concrets sur le front du commerce entre Washington et Pékin.
Le Brent se négocie à 63.42 $ le baril contre 62.43 $ vendredi à la même heure. L'once d'Or est à 1462.90 $ contre 1469.10 $ précédemment et la parité euro/dollar est à 1.1055 contre 1.1021 vendredi dans la matinée.

ON S'EN FOUT ?

Le cirque de votre enfance, c'est terminé, la Ville de Paris interdit les cirques présentant des numéros avec animaux sauvages; Noël avant l'heure encore : Bruno Le Maire est prêt à reprendre la dette des hôpitaux, pas lui perso, l’État...; McDonald's supprime les pailles en plastique à partir d'aujourd'hui, on se demande ce que vont coûter en CO2 les nettoyages des habits des enfants qui vont renverser leurs boissons; Les commerçants, déjà fragilisés, s'inquiètent pour la situation à partir du 5 décembre, on les comprend quand on voit ce qu'il s'est passé samedi dernier; Le plus célèbre des Compagnons de la Chanson, Fred Mella, est mort à 95 ans (c'est vraiment une news pour les seniors...), je vais réécouter "une cloche sonne, sonne"; J'ai attaqué le dernier James Ellroy, pour l'instant je n'accroche pas; Escalade de la violence à Hong Kong; Des salariés de Ricard dénoncent la pression permanente pour boire au travail; Ford présente une Ford Mustang 100% électrique, heureusement que Steve McQueen n'est plus là pour voir ça.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU

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