Jeudi 30 septembre

Le système bancaire irlandais inquiète de nouveau et avec lui, c’est toute l’Europe qui vacille avec au centre des préoccupations la dette de l’Etat irlandais et d’autres Etats européens. Du coup, le débat sur les sanctions de Bruxelles aux Etats surendettés ressurgit… mais l’euro reste au plus haut

L’IRLANDE CRISTALLISE LES INQUIETUDES

En cause, la recapitalisation de l’anglo irish Bank, au centre de la crise financière qui pourrait mettre en péril le système bancaire Irlandais et à terme faire vaciller l’économie irlandaise. Au total, le renflouement du système bancaire pourrait coûter 35 milliards d’euros, ce qui ramènerait le déficit à 30% du PIB, un record absolu. L’Irlande se trouve au pied du mur, car la dégradation de 3 crans de la note de la banque par l’agence de notation Standar’s&Poor’s pourrait mettre en péril sa capacité à se financer sur les marchés.

PESSIMISME EN EUROPE

Ailleurs en Europe, l’heure est également au pessimisme. La croissance de la zone euro sera poussive au moins jusqu’en 2011, avec une consommation qui devrait marquer le pas, une stagnation des investissements et une faible reprise du marché de l’emploi. Du coup, certains n’hésitent plus à parler de déflation à la japonaise. Seul point positif, les exportations vers les pays émergents qui devraient constituer le premier relais de croissance. Au delà de ce scénario pessimiste, les experts s’attendent à voir émerger une Europe à 2 vitesses, avec d’un coté ceux qui risquent de rencontrer des difficultés budgétaires, tels que le Portugal, l’Irlande et l’Espagne, et de l’autre coté ceux qui bénéficient de la dynamique des échanges internationaux, à l’image de l’Allemagne et des Pays-Bas.

PLUS DE SANCTIONS DE LA COMMISSION EUROPEENNE

Pour pallier la crise des dettes souveraines qui touchent de plein fouet la zone euro, la commission européenne envisage des sanctions plus strictes. L’arsenal anti déficit de Bruxelles consisterait à obliger les pays trop laxistes à un dépôt équivalent à 0.2% du PIB qui pourra être converti en amende s’ils ne tiennent pas compte des recommandations. Lorsqu’on entre dans les détails, le consensus s’avère difficile à trouver. Berlin veut aller plus loin que la commission et pourquoi pas priver temporairement les pays trop laxistes de leurs droits de vote. D’autre part, certains membres sont attachés au principe selon lequel la souveraineté économique doit rester du ressort des Etats, pas de l’Europe

POURTANT, L EURO EST AU PUS HAUT

L’Europe va mal, et pourtant, l’euro est au plus haut. La monnaie unique a touché un plus haut en séance depuis 5 mois, à 13643. Les tensions sur l’Irlande et le système bancaire européen loin d’être normalisé, sont occultées. Et pourtant, on se souvient que ce sont les tensions sur la dette souveraine grecque qui avait entraîné sa chute sous le seuil des 1.19 en mai dernier. Alors pourquoi la monnaie unique connaît une pareille ascension ? Tout simplement parce que les perspectives de l’économie américaine sont encore plus sombres qu’en Europe. Les marchés sont de plus en plus convaincus que la réserve fédérale américaine procèdera à une nouvelle phase d’assouplissement quantitatif en rachetant des actifs financiers, en clair, faire marcher la planche à billet, ce qui va pénaliser le dollar

HAUSSE D IMPOT EN FRANCE

Le mot est lâché, il y aura bien des hausses d’impôts en 2011. . Des hausses de prélèvement sans précédent depuis 1995. 11 milliards de prélèvement supplémentaires contribueront à ramener le déficit à 6% dès 2011 contre 7.7% aujourd’hui. Selon Christine Lagarde, la baisse du déficit est un impératif économique afin que la dette ne devienne pas un frein à la croissance. Le gouvernement met l’accent sur la hausse des recettes dans le sens où les prélèvements obligatoires devraient de fait grimper pour atteindre 44% du PIB en 2014 et parallèlement, réduction de la dépense publique via la suppréssion de certains avantages fiscaux.

L INTRODUCTION DE BARRIERE ANNULEE

Pour terminer, restons en France où l’on a appris hier soir que l’introduction en Bourse du groupe Lucien Barrière était annulée. Le groupe ACCOR qui devait mettre à la disposition du public les 49% du capital qu’il détenait du groupe a décidé de retirer son offre de vente. La valeur de l’action, fixée dans le bas de la fourchette à 16.10 euros, valorise la société à 575 millions et n’a pas rencontrer l’intérêt escompté de la part des investisseurs selon Accor.

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