Vendredi 31 août

C’était la publication la plus attendue de cette semaine ! Et Iliad a encore une fois déjoué les pronostics des analystes en publiant des résultats semestriels supérieurs aux attentes. C’est que le lancement de Free mobile, son offre de téléphonie mobile a engendré moins de pertes que redouté.

Enfin !

Enfin ! Iliad a publié ses résultats semestriels. Le Marché voulait des preuves concrètes du succès de l’offre mobile « à prix cassés » du groupe. Et il en a eu pour…son compte. La société de Xaviel Niel revendique quelque 3,6 millions d’abonnés mobiles, soit 5,4% du parc hexagonal en moins de six mois. Et le groupe n’entend pas s’arrêter en si bon chemin, Xaviel Niel souhaite ne pas faire de la figuration et aspire à s’accaparer un quart de part de marché en France, à plus long terme.

En ce qui concerne les résultats, l’activité du groupe a progressé de près de 40% sur un an pour s’affranchir du milliard d’euros, atteint l’année dernière, à 1,444 milliard d’euros à la fin juin 2012. Cette très forte augmentation du chiffre d’affaires s’explique par l’excellente performance commerciale des activités fixes ainsi que par le succès commercial rencontré par les offres mobiles lancées le 10 janvier 2012. Iliad a recruté un nombre net de 298.000 nouveaux abonnés à la téléphonie fixe au premier semestre, ce qui représente plus de la moitié des recrutements nets du marché sur la période, grâce au succès de sa nouvelle plate-forme de connexion, Freebox Revolution, Concernant le mobile, le groupe a recruté environ 1 million d'abonnés au deuxième trimestre, après avoir fait état de 2,6 millions de recrutements au premier trimestre.

Un peu plus bas dans le compte de résultat, l’Ebitda progresse légèrement par rapport à celui du premier semestre 2011 à 417 millions d’euros. Le fixe reste toujours profitable avec un Ebitda positif de 462 millions d'euros tandis que le mobile, qui en est à ses balbutiements, affiche un Ebitda négatif à hauteur de 44 millions d'euros sur le semestre. Le résultat opérationnel courant s'est contracté de 31% à 179 millions d'euros et le bénéfice net a reflué de 45% à 80 millions d'euros. Iliad explique cette dégradation dans le bas des comptes par les lourds investissements entrepris pour déployer son offre mobile.

Des investissements qui ont impacté légèrement la structure financière d’Iliad. A l'issue du semestre, l'endettement net d'Iliad ressortait à près de 1,13 milliard d'euros, ce qui représente 1,35 fois ses capitaux propres, contre un ratio de 0,83 un an plus tôt. En dépit de cette augmentation Iliad reste « un des opérateurs télécoms les moins endettés en Europe. Concernant ses perspectives, l’opérateur télécoms maintient ses objectifs, dévoilés en mars, d'une «forte augmentation». de son activité cette année, et d'un chiffre d'affaires «de plus de 4 milliards d'euros à horizon 2015». A long terme, Free souhaite prendre le quart du marché français de l'ADSL et accroître les raccordements en fibre optique. Dans le mobile, la société espère atteindre 75% de couverture de la population à fin 2014 et une part de marché de 15% sur le moyen terme, puis de 25% à long terme.

Au sommet

A semestre historique pour le groupe, record historique en Bourse pour son titre. A 125 euros, le titre s’est apprécié de 525% depuis son entrée en Bourse fin janvier 2004 aux alentours des 20 euros. Une hausse du titre qui a porté la valorisation du groupe fondé par Xaviel Niel autour des 7 milliards, dépassant ainsi celle de son concurrent Bouygues. Le lancement de l’offre mobile a donc marqué le début d’un nouveau cycle pour Iliad. Elle a doublé de taille en quatre ans et compte bien en faire autant d’ici 2015, ce qui veut dire un chiffre d’affaires 2015 de 4 milliards d’euros avec l’énorme relais de croissance apporté par la téléphonie mobile. Et c’est dans cette perspective que les investisseurs ont porté la valorisation du groupe à des niveaux qui sont en total décalage avec ceux qui s’appliquent dans le secteur. A près de 47 fois les bénéfices attendus pour 2012, les opérateurs ont étiqueté, à juste titre d’ailleurs, la société comme une valeur de croissance alors que Vivendi ou France Telecom sont considérés comme des valeurs de rendement. Sur le terrain boursier, l’action se traite à des niveaux historiques, hormis un léger passage à vide courant août sur fond de crise financière. Depuis, le dossier s’est apprécié de 56,25%. Un niveau de cours qui traduit donc la confiance du Marché quant à la réussite des projets de Xavier Niel même si les concurrents ont fini par riposter en commercialisant eux aussi des offres à bas coûts.

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