La fin d'année approche et on perçoit que c'est un enjeu pour les acteurs du marché
La fin d'année approche et on perçoit que c'est un enjeu pour les acteurs du marché.
Quand l'année est excellente comme l'année dernière, je rappelle que le CAC avait progressé de plus de 17%, la fin d'année a peu d'importance et la plupart des gérants se mettent d'ailleurs en semi vacances dés le début du mois pour préserver leur performance de l'année. Quand l'année est une année médiocre comme 2007, décembre et la fin d'année deviennent un vrai enjeu. L'idée est d'abord de sauver l'année autant que faire se peut en provoquant une hausse de dernière minute. Avec des arguments simples pour le grand public. Les actions ne sont pas chères, il faut donc les acheter. Ou encore ne ratez pas le fameux rallye de fin d'année, un rallye qui tient d'ailleurs plus du fantasme que de la réalité car le mois de décembre est en général un bon mois mais pas un mois exceptionnel.
En quoi cette hausse de fin d'année est elle si importante?
Pendant tout le début d'année 2008, les gérants vont devoir continuer à collecter des fonds et la première question qu'on va leur poser c'est "quelle a été votre performance en 2007?". Il faut donc à tout prix tenter de faire bonne figure ce qui est parfaitement compréhensible. L'autre phénoméne de fin d'année, c'est le "window dressing" ou pour être plus direct les opérations de chirurgie esthétique des portefeuilles. Car l'autre élément que vont regarder les investisseurs ce sont les différentes actions qui constituent le portefeuille. Et là, il vaut mieux avoir en portefeuille des actions qui ont fait plus 50% même si on les achéte le 30 décembre et qu'on n'a pas profité de la hausse que des actions qui ont fait moins 20% même si ce sont celles qui ont le plus fort potentiel de rebond. On assiste donc à un grand ménage de fin d'année pour faire bonne figure
Le marché a rebondi depuis quelques jours, est ce que le sauvetage de fin d'année est une réussite?
Il est trop tôt pour le dire. Tout est encore possible. Un cac à moins 5% pour 2007 comme un cac à plus 6%. Tout va dépendre, une fois de plus, des Etats Unis. Mais l'industrie financière alliée comme un seul homme va tout faire pour sauver l'année en quelques jours. Ce n'est pas gagné.
