Le grand nettoyage continue sur les bourses mondiales avec une accélération hier liées aux pertes de Citigroup et à la consommation Américaine
Si ce n'est pas un krach, ça y ressemble. Même si la définition académique d'un krach c'est une baisse de 20% sur une durée courte, et que les indices sont, selon les pays, en baisse de 5 à 10% depuis le début d'année, on assiste à un véritable krach sur certaines valeurs. Plus de la moitié des actions du CAC 40 sont en baisse de plus de 10% depuis le début de l'année, mais de plus de 20% depuis 6 mois. Les voilà nos 20%. Nos internautes ne pourront pas dire qu'on ne les a pas prévenus! Cela fait des semaines qu'on les met en garde contre la récession américaine et l'aveuglement des opérateurs de marché. Tout ce qui se passe aujourd'hui était prévisible et prévu mais c'est une véritable omerta qui régne dans le monde de la finance. Une omerta qui interdit de parler de baisse et d'alerter les épargnants sur les risques des marchés.
Peut on s'attendre à une accélération de la baisse?
A court terme non. Nous retrouvons en ce moment les niveaux atteints pendant le krach de cet été. Et nous attendons pour certaines valeurs, et notamment les valeurs moyennes, des valorisations absurdes et déconnectés des fondamentaux. Aprés encore une ou deux journées de purge, un rebond violent est possible. Mais le marché mettra longtemps à panser ses plaies. Et la tendance à long terme reste négative.
Est ce que c'est vraiment la crise des subprimes et l'économie américaine qui expliquent tout?
Non. Tout cela était déjà acquis cet été. La véritable nouveauté c'est le changement d'environnement. Aprés 5 ans d'argent à taux zéro ou presque et d'effets de levier délirants, nous entrons dans une ére sans levier. Là où en mettant 10 on pouvait investir et spéculer sur 100, voire sur 200, aujourd'hui avec 10, on ne peut investir que 10 car plus aucune banque ne prêtera de l'argent. Nous sommes entrées dans une ére d'assainissement et c'est une bonne nouvelle. Une ére où dire la vérité ne sera plus considéré comme une trahison mais comme une obligation.