Mardi 26 décembre

Hong-Kong et Taïwan, deux territoires unis par un même socle culturel qui s'est formé dans le bassin du fleuve jaune, le deuxième plus long fleuve de Chine. Hong Kong, dont le nom signifie « Port aux Parfums », est un petit confetti qui est devenu en l’espace de quelques décennies une place phare du capitalisme en Asie. Sous ses airs d’un New York du continent asiatique, l’ex-colonie britannique est face à un défi de taille, celui de préserver son identité singulière à l’heure où l’ombre de Pékin se fait de plus en plus pesante. Taïwan, l’autre dragon asiatique, en relations compliquées avec Pékin depuis soixante ans, essaie lui aussi tant bien que mal de s’affranchir de l’influence de la Chine Continentale. Selon une récente étude d’Euler Hermès, le ralentissement de la croissance chinoise à 6,5 % en 2016 devrait peser en 2016 et 2017 sur l’activité économique de Hong Kong et de Taïwan…

L’ex-rocher désolé et l’île rebelle

Hong-Kong est aujourd’hui une porte d’entrée pour les investisseurs étrangers en Chine et dans le reste de l’Asie et l’une des sociétés les plus prospères au monde. Le produit intérieur brut par habitant des Hongkongais est même supérieur à celui des habitants de l’ancien colon britannique. Et pourtant, à la fin de la seconde guerre mondiale, l’économie de Hong Kong n’était qu’un vaste champ de ruines. Puis, l’ancienne colonie britannique s’est relevée dans les années 1950 à 1970 en misant sur les exportations de produits manufacturiers à forte intensité de main d’œuvre. Puis le « dragon » spécialisé dans l’électronique s’est transformé en machine à services financiers. Ils contribuent en effet à plus de 90% du PIB et emploient plus de 85% de la population active. La cité-État a une force indéniable, celle d’avoir une étonnante capacité d’adaptation aux changements de conjoncture économique. Cette région administrative spéciale de la République populaire de Chine est ainsi parvenue, en quelques décennies seulement, à faire de son économie l’une des plus prospères au monde. L’économie du pays, deuxième d’Asie derrière Singapour, pèse l'équivalent de celles du Chili, des Philippines ou encore de l’Égypte. Hong-Kong est par ailleurs devenue une des places financières majeures au monde après New-York ou Londres par exemple. La Bourse de Hong-Kong a largement profité de la rétrocession du territoire à la Chine en 1997. Vingt ans plus tard, Hong Kong est devenu la plate-forme financière de la Chine populaire, comme en témoigne, depuis 2004, la vague de privatisations des entreprises d’État chinoises par l’ouverture de leur capital aux investisseurs étrangers. En dépit de son statut de « Région Administrative Spéciale », Hong-Kong reste une ville chinoise et donc toujours placée sous la tutelle de Pékin.

Un scénario que redoute Taïwan qui est considérée par Pekin comme une «île rebelle». Avec la Chine, les relations sont compliquées depuis 60 ans, depuis que Chiang Kai-shek a fait de Taïwan sa base de repli après avoir perdu son combat face Mao Zedong lors de la révolution de 1949. Ce petit bout de terre à l’Est de la Chine, est passé du statut d'île agricole pauvre à celui de puissance économique leader dans la production de marchandises de haute technologie. Il compte parmi les quatre « dragons asiatiques » qui se sont industrialisés de façon accélérée pendant la deuxième moitié du XXème siècle et ont connu une croissance économique spectaculaire grâce au commerce extérieur. Taïwan est l'un des fournisseurs les plus importants au monde de semi-conducteurs, d'ordinateurs et de téléphones portables. Ce statut d’usine high-tech du monde est à double tranchant pour Taïwan. Surtout, Pékin tient entre ses mains la prospérité et l'avenir économique de Taïwan, très dépendant du continent. La Chine absorbe en effet 40% des exportations de l’île… Et depuis peu, Taïwan doit composer avec une concurrence directe venue de Corée du Sud et surtout …de la Chine sur le terrain des objets high-tech.

Deux bourses les pieds dans l’eau

L’indice phare de la Bourse de Hong Kong est le Hang Seng Index. Il est composé des 45 plus grandes sociétés cotées sur ce marché, représentant 60% de la capitalisation de la Bourse d’Hong-Kong Les performances du Hang Seng sont de plus en plus corrélées avec celles des autres grands indices mondiaux tels que le Dow Jones, le CAC 40, le DAX et le Footsie du fait de la globalisation financière. Et depuis ce mois-ci, les investisseurs internationaux ont accès directement, via Hong-Kong, à des titres cotés à Shanghai, et aux Chinois d'acheter des actions cotées à Hong Kong.

Divisé en 4 sous-indices sectoriels (commerce, services, immobilier, secteur financier), l’indice Hang Seng compte notamment dans ses composants des valeurs comme les bancaires Bank of China, HSBC Holdings, AIA Group ou CLP Holdings, une entreprise du secteur de l'électricité basée à Hong Kong et présente dans un certain nombre de marchés asiatiques ainsi qu'en Australie. On retrouve également Hutchison Whampoa, un conglomérat diversifié qui réunit des activités portuaires, des supermarchés, des chaînes de grande distribution, un opérateur téléphonique et plusieurs sociétés de production d'énergie. La compagnie aérienne Cathay Pacific Airways ou le fabricant d’ordinateurs Lenovo sont également présents dans l’indice. Le géant de l'internet Tencent ou Galaxy, un groupe présent dans le secteur du divertissement avec ses casinos.

Si la Bourse de Hong-Kong jouit d’un rayonnement international, la Bourse de Taipei est beaucoup plus confidentielle. Le Taiwan Capitalisation Weight Stock Index est l’indice boursier principal de la Bourse de Taiwan qui couvre l’ensemble des actions cotées sur son marché, à l’exception de celles présentes depuis moins d’un mois. Il a été publié pour la première fois en 1967 par la société gérant la Bourse de Taiwan. Sans surprise, les valeurs liées aux technologies de pointe (semi-conducteurs, d'ordinateurs et de téléphones portables…) sont majoritairement présentes dans le TWSE. United Microelectronics Corp, Acer Inc, premier fabricant taiwanais d'ordinateurs, Asustek Computer, spécialiste en ordinateurs portables, HTC, le fabricant de smartphones ou Foxconn, le principal sous-traitant du géant américain Apple font l’animation à la bourse de Taipei. Autant de sociétés dont les produits qui font partie intégrante de notre quotidien et qui se sont retrouvés sous le sapin de Noël.

Convaincus par les charmes des deux dragons asiatiques ? Vous avez l’embarras du choix pour mettre ces deux pays dans votre portefeuille. Retrouvez notre sélection ici

Trois chiffres

Taux d’urbanisation de Hong Kong : 100%

Hong Kong : 6ème place financière mondiale

Taïwan la 22e puissance économique du monde

A découvrir également

  • visuel-morning
    Taux boosté en assurance-vie : opportunité à saisir ou piège à éviter ?
    22/03/2024
  • visuel-morning
    Le Top / Flop sectoriel de la semaine par Euroland Corporate
    21/03/2024
  • visuel-morning
    Dernière ligne droite pour réduire votre impôt sur vos revenus de 2023
    22/12/2023
  • visuel-morning
    SCPI : après les baisses de 2023, qu’attendre de 2024 ?
    22/02/2024
Nos placements
PER Plus de retraite et moins d'impôts avec nos PER sans frais d'entrée
Assurance vie Découvrez nos contrats sans frais d'entrée
SCPI Accédez à l'immobilier professionnel dès 500 €
Defiscalisation Investissez dans l'économie réelle en réduisant votre impôt