J’ai un aveu à vous faire. Un aveu politiquement incorrect et j’en ai honte : je ne supporte plus l’ambiance hystérique de la chasse au CO2 . Je fais une overdose des culpabilisateurs en tous genres qui nous font passer pour des terroristes de planète. Surtout quand les donneurs de leçons sont des nouveaux convertis pour lesquels le vert reste avant tout la couleur des dollars à amasser dans cette nouvelle bulle.
Et cela ne risque pas de s’arranger à l’approche du sommet de Copenhague dont on sait déjà que ce sera un échec qu’il faudra camoufler en succès avec une Europe en mal de financement, des Etats-Unis présents physiquement mais dont la concentration est tournée exclusivement vers la réforme de la santé et une Chine qui pollue sans état d’âmes. Alors que faire ? Résister en roulant en 4x4 toute la journée ? Impossible car l’avenir des générations est tout de même en jeu. Non Quitte à souffrir de cette pression, autant en tirer un bénéfice. J’ai donc décidé de chercher des small caps qui peuvent surfer sur la vague des énergies renouvelables, et du CO2 en particulier. Le problème, c’est que sur la Bourse de Paris, il y en a peu et elles sont souvent cotées sur des marchés non réglementés, donc plus risqués et réservés à des investisseurs « avisés » (c’est le terme correct pour désigner des investisseurs « joueurs »). J’ai finalement identifié quatre sociétés. Aerowatt, spécialiste de l’éolien et du photovoltaique, Un chiffre d’affaires en forte hausse, un petit potentiel d’appréciation mais un endettement élevé. . Théolia sur l’éolien mais son parcours a été trop chaotique et sa valorisation aujourd’hui trop élévée.. Bionersis, le seul vrai pure player du CO2, qui vient d’annoncer un accord prometteur avec l’allemand EONE. Et Voltalia producteur d’électricité à partir d’énergies renouvelables qui malgré une forte progression depuis le début de l’année a des fondamentaux attractifs et la famille Mulliez dans son capital. Si Gordon Gekko revenait à Wall Street aujourd’hui, il dirait : « Green is good ».
(article paru dans Challenge)
