C'est parti. Enfin. L'idée de la restructuration de la dette Grecque semble enfin avoir été adoptée par les pays Européens, et, ce , sous la pression de l'Allemagne et avec un FMI qui n'est plus en position de défendre une alternative. La question est de savoir si ce sera une version soft ou une version hard.
Réunion des ministres des Finances européen hier et on peut dire que l'idée de restructuration de la dette Grecque a été adoptée
On a l'impression depuis quelques jours d'assister à un petit concours de vocabulaire pour trouver le terme qui permettra de faire passer la pilule de la restructuration. C'est Jean Claude Juncker qui avait remporté la palme hier avec le summum du politiquement correct ou de l'hypocrisie avec le mot reprofilage. Ne cherchez pas dans votre dictionnaire. Ce mot ne veut rien dire. Mais hier, on s'est tout de même aperçu qu'il fallait peut être arrêter de jouer avec les mots et de se moquer du monde. Du coup, on adopté l'expression restructuration douce.
Alors ce sera quoi la restructration douce?
La première étape de la restructuration dure. C'est à dire allonger arbitrairement la durée des emprunts grecs. Après cette phase soft, il faudra faire du hard avec une baisse des taux des emprunts et enfin la réduction brutale du montant des emprunts dus. L'Union Européenne va enfin enclencher la machine et permettre à la tête d'avoir une petite bouffée d'oxygène même si le pays devra s'engager dans la voie accélérée de la privatisation
Si ce plan est adopté, on peut parler de victoire de l'Allemagne
Ce plan, c'est le plan allemand. Et l'Allemagne a été claire: il n'y avait pas d'alternative. Elle ne voulait pas remettre la main à la poche sans restructuration. Il faut dire que l'Allemagne, dont le gouvernement est pourtant affaibli politiquement, est au sommet de sa forme et peut dicter sa loi. Les indicateurs économiques publiés depuis quelques jours montrent que la croissance allemande va être encore explosive en 2011 avec un chomage en chute libre. La Grèce va donc devoir se reprofiler, et son nouveau profil devra ressembler à celui dessiné par l'Allemagne.
