Les Grecs étaient de nouveau appelés aux urnes ce dimanche, la 4ème fois en 3 mois. Cette fois il s'agissait d'élections législatives anticipées demandées par le Premier ministre Alexis Tsipras après la défaite de son parti, Syriza, aux élections européennes. Et comme attendu, les électeurs ont sanctionné une nouvelle fois le parti au pouvoir. Tsipras va donc céder son poste près de 4 ans après son élection.

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    8 ans sous tutelle

    Cela fait déjà 9 ans, en 2010, que la Grèce s'est mise sous tutelle de l'Union Européenne pour faire face à une dette insurmontable. Plus de 275 milliards d'euros d'assistance de la part de ses créanciers, zone euro et Fonds monétaire international (FMI).Une aide qui s'est arrêtée l'année dernière, après le versement de la cinquième et dernière tranche de l'aide du MES (Mécanisme Européen de Stabilité) de 15 milliards d'euros. Cela fait donc à peine un an que la Grèce se finance seule sur les marchés.

    Bye-bye tsipras

    L'aide de l'Europe n'était cependant pas sans exigence. Et la Grèce a dû lancer plusieurs vastes programmes d'austérité. Fatigués par 5 années de rigueur, les Grecs ont alors mis au pouvoir en 2015 le parti de gauche radicale Syriza et son jeune leader Alexis Tsipras, qui avait promis d'en finir avec l'austérité et de mettre la pression sur l'Union Européenne.Mais il s'est vite rendu compte que la Grèce avait un besoin vital de l'aide européenne, et quelques mois plus tard, il signait un nouveau plan d'assistance et de rigueur avec l'Europe. Le peuple ne lui a jamais pardonné ce revirement. Hier, les Grecs ont donc remis au pouvoir le parti traditionnel Nouvelle Démocratie, dirigé par le (là encore) jeune Kyriakos Mitsotakis. Un parti qui avait été élu en 2012 ? quelques mois après le début de la crise grecque - avant d'être renversé en 2015 par Syriza.

    Comment se porte la grèce ?

    Financièrement, la Grèce va beaucoup mieux. Le pays affiche en 2018 un excédent budgétaire de 4,5% de ses comptes publics. C'est mieux que n'importe quel autre pays de l'Union européenne. Et la Grèce emprunte sur le marché en profitant des taux très bas. 2.10% sur 10 ans. Pour l'Union Européenne, tout va bien, l'austérité fonctionne. Mais pour le peuple grec, ce n'est pas la même histoire. Certes, la croissance a atteint 1.9% en 2018 (plus que la zone euro) mais le chômage s'élève à près de 20%. Le salaire minimum mensuel est passé de 760 à 580 ?. En moyenne, la population grecque a perdu entre 30 % et 40 % de ses revenus. Un million de Grecs, sur une population de 11 millions, qui faisaient partie de la classe moyenne, sont tombés dans la précarité.Le nouveau parti au pouvoir va poursuivre l'austérité, mais prévoit aussi une baisse de taxes et plusieurs réformes pour lutter contre le chômage.La tâche qui attend Kyriakos Mitsotakis reste donc colossale.

    L'iran contre-attaque

    Officiellement, les sanctions américaines envers l'Iran décidées par Donald Trump ont pour but de ranger et de pacifier le pays. Elles risquent plutôt de créer une escalade.Asphyxié par la décision américaine qui a notamment fait fuir les entreprises étrangères, l'Iran avait demandé aux autres signataires de l'accord de Vienne sur le nucléaire de 2015, de l'aider à contourner le blocus américain en achetant son pétrole. En vain.Et hier, Téhéran a annoncé qu'elle allait s'affranchir des termes de l'accord de 2015 qui lui interdisait de s'enrichir de l'uranium à un niveau supérieur à 3,67 %, pour alimenter ses centrales électriques.La République islamique a menacé de s'affranchir de nouvelles obligations tous les " 60 jours ".Très rassurant...

    Meilleurs amis ?

    La relation spéciale entre les États-Unis et le Royaume Uni a du plomb dans l'aile.Kim Darroch, l'ambassadeur britannique à Washington, a vivement critiqué l'Administration Trump, selon des câbles diplomatiques qui ont fuité. Morceaux choisis : L'Administration de Donald Trump est "inepte" et "unique dans son dysfonctionnement" ; La présidence Trump est susceptible de "s'écraser en flammes" et de "s'achever dans la disgrâce" ; Le président américain est "instable" et "incompétent".Kim Darroch est (était ?) l'un des diplomates les plus expérimentés en poste à Washington, où il est arrivé en janvier 2016. Mais qu'il ne s'inquiète pas car il paraît que Trump n'est pas très rancunier...

    La politique avant l'écologie

    Ian Brossat, le chef de file des communistes aux élections municipales à Paris, a fustigé l'attitude du leader écologiste Yannick Jadot, qui n'a pas exclu la veille des alliances avec la droite dans certaines villes : " Rappelle toi que tu es de gauche ! " C'est beau la politique partisane.

    Le plan de la dernière chance

    Deutsche Bank annonce un large plan de restructuration de 7.4 milliards d'euros. Lors de la réunion de son conseil de surveillance, la première banque allemande a indiqué qu'elle allait supprimer 18000 emplois d'ici 2022, soit 1/5 de son effectif. Les coupes vont surtout se faire dans la banque de financement et d'investissement, maillon faible de la banque avec une rentabilité très médiocre.Le groupe explique vouloir réaliser 17 milliards d'euros d'économie d'ici à 2022 et renouer avec la rentabilité.Élément très important et très surprenant (Enfin, surtout quand on est Français) : Le syndicat allemand Verdi Labor Union a annoncé qu'il soutenait ce plan.

    Revoir c'est votre argent

    Une émission exceptionnelle vendredi. Les Américains champions de la croissance économique, les conséquences du G20, le nouvel ordre européen avec les nominations, les records de marchés : on a traité tous ces sujets et on vous a donné des conseils avec nos Jedi de l'Économie et de la Finance: Bertille Knuckey, responsable de la recherche ESG et gérante chez Sycomore AM; Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Bank; Hervé Goulletquer, stratégiste à la Banque Postale AM; Sébastien Faijean, directeur associé d'IDMidcaps; et le Professeur Benaouda Abdeddaim de BFM Business.Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici

    Votre argent du jour

    Selon la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), le pouvoir d'achat immobilier des Français est au plus haut depuis 2002, malgré la hausse des prix immobiliers quasiment constante depuis 10 ans. Mais la hausse de prix est largement compensée par la baisse des taux d'intérêt qui permet aux emprunteurs de bénéficier de conditions sans précédent. Et la hausse du pouvoir d'achat immobilier touche toutes les villes, tous les profils, tous les âges et tous les types d'investissement (résidence principale, biens en direct, pierre papier, etc...). Immobilier :à chaque âge son acquisition

    Du côté des marchés

    Pénalisé par les bons chiffres du ministère américain du Travail concernant les créations d'emplois, éloignant la perspective d'une baisse imminente des taux d'intérêt par la Fed, le CAC 40 a perdu 0.48 % à 5 593 points vendredi.Outre-Atlantique, le Dow Jones et le Nasdaq ont cédé respectivement 0.16 % et 0.10 %. La première économie du monde a créé 224 000 emplois en juin quand le consensus tablait sur une hausse plus modeste de 160 000, écartant ainsi pour le moment les craintes d'un ralentissement brutal de sa croissance.Ce matin, le Nikkei a reculé de 0.98 % , l'annonce d'une baisse des commandes d'équipement par l'industrie japonaise, qui suggère un effet négatif des tensions commerciales sur l'investissement des entreprises, a pesé sur la tendance.Le CAC 40 est attendu cette matinée à l'équilibre, les marchés jugeant moins probable une nette baisse de taux de la Réserve fédérale à la fin du mois à la lumière de créations d'emploi supérieures aux attentes aux Etats-Unis en juin. Le Brent se négocie en hausse de 1.84 % à 64.26 $ le baril contre 63.19 $ le vendredi matin à la même heure. L'Or recule de 1.05 % à 1403.70 $ l'once contre 1418.20 $ et l'eurodollar, quant à lui, perd 0.48 % à 1.1221 contre 1.1275 vendredi matin.

    On s'en fout ?

    L'avenir du recrutement : pour repérer ses futurs managers, Walmart teste désormais ses employés américains en les confrontant à des épreuves de réalité virtuelle ; Le projet de réforme des retraites devrait être présenté le 18 juillet; Le gouvernement annonce un grenelle sur les féminicides à la rentrée (on précise avant qu'on nous tombe dessus : on ne s'en fout pas du tout); Bientôt la fin d'un incroyable suspense : les footballeuses américaines sont championnes du monde, on va enfin savoir si elles vont être invitées à la Maison-Blanche et si elles vont refuser ; Les manifestations continuent à Hong-Kong, courageux les hongkongais... ; La Californie a été frappée par deux séismes majeurs en deux jours ; Municipales : Macron va devoir choisir entre Griveaux et Villani à Paris, et entre Collomb et Kimelfeld à Lyon; Le FC Barcelone ne voudrait pas de Neymar (sauf s'il s'excuse publiquement pour avoir osé quitter le club pour rejoindre le PSG en 2017).

    Gauthier maes

    Responsable mediaMonFinancier.com

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