Les économistes redoutaient les conséquences du Brexit sur l’économie. La BOE, la Banque Centrale d’Angleterre, n’a pas manqué d’alerter sur les conséquences potentiellement dévastatrices d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne sur la croissance. C’était sans compter sur la chute vertigineuse de la devise britannique au lendemain du Brexit, qui a boosté les commandes à l'exportation, qui se retrouvent au plus haut depuis 2014.
La chute de 20% de la livre, tombée au plus bas depuis les années 80 face à l’euro a redonné de la compétitivité au secteur manufacturier britannique. Avec une baisse de 20% de la devise, les exportations britanniques étaient donc 20% moins cher.
Voilà pourquoi les commandes à l’exportation ont atteint en août leur plus haut niveau depuis deux ans. L'indice mesurant les commandes globales au secteur a légèrement reculé à -5 contre -4 en juillet mais les commandes à l'exportation se sont nettement redressées, passant de -22 à -6, un pic depuis août 2014.
La dépréciation de la devise n’a pas seulement relancé les exportations, elle redonne un coup de fouet aux anticipations des niveaux de production pour les trois mois à venir. En témoigne l’indice grimpe à +11 contre +6 en juillet.
Autre conséquence de la dépréciation de la livre, les anticipations d’inflations sont orientées à la hausse. L’indice des prix moyens que les entreprises manufacturières pourraient appliquer au cours des trois prochains mois est passé de +5 en juillet à +8 en août, un plus haut depuis février 2015.
Toutefois, si la baisse de la livre a permis de redonner de la compétitivité aux entreprises, il faut savoir qu’elle renchérit également le prix des importations (matières premières notamment).