Gordon Brown a brusquement changé d'avis ce week end, il n'y aura pas d'élections anticipées en Angleterre à l'automne, ni en 2008...
Gordon Brown a brusquement changé d'avis ce week end, il n'y aura pas d'élections anticipées en Angleterre à l'automne, ni en 2008.
C'est ce qui s'appelle un volte face. Gordon Brown en tête dans tous les sondages avait décidé d'anticiper des élections législatives alors qu'il n'avait aucune obligation de le faire avant 2009. Mais il a suffi d'une convention du parti conservateur et d'un discours brillant du jeune leader de 40 ans de l'opposition David Cameron pour que la tendance dans les sondages s'inverse et que Gordon Brown panique et change d'avis. Il est devenu depuis ce week end la cible de la presse anglo saxonne et les critiques sur son caractère indécis pleuvent. Les travaillistes vont traverser une période difficile.
Dans un contexte économique qui risque de se déteriorer
C'était également une des motivations de cette décision de scrutin anticipé.
L'Angleterre est encore en haut de cycle économique avec une forte croissance et un faible chomage. Mais les premiers signes d'un affaiblissement sont visibles. Comme pour les Etats Unis, ils viennent d'un marché immobilier largement surévalué et spéculatif. Ici aussi on parle de subprime et de bulle immobilière. Brown voulait s'imposer avant qu'elle n'explose.
Tout cela avec des taux d'intérêt en hausse
La Banque d'Angleterre craint un dérapage de l'inflation et même si elle a marqué une pause à cause de la crise de cet été elle est bien décidée à continuer à remonter les taux d'intérêt pour reprendre la situation en main. Gordon Brown n'est décidément pas Tony Blair. Ce serait plutot un Michel Rocard éternel second malheureux de François Mitterrand conseillé par un Dominique de Villepin spécialiste des dissolutions anticipées ratées. God Save the Queen, car elle pourrait bien être la seule à pouvoir sauver le pays d'une crise annoncée.