Saint-Gobain, le numéro 1 mondial des matériaux de construction surperforme le CAC et prend la tête du palmarès de l’indice en s’adjugeant 2,24%, à 33,78 euros. Après avoir enregistré un résultat net part du groupe de 501 millions d’euros contre seulement 128 millions d’euros un an plus tôt, le titre est porté par des recommandations positives. Après Nomura il y a quelques jours, c’est UBS qui passe à l’achat et relève son objectif de 32 à 38 euros. Il est vrai que l’horizon du groupe s’éclaircit.
D’une part, son secteur d’activité connaît un regain de dynamisme. Le groupe est bien orienté dans un début de cycle de reprise au sein de la construction. Un bémol cependant, le contraste entre les zones géographiques. Saint gobain voit son chiffre d’affaires reculer en France et en Europe de l’ouest tandis qu’il réalise une croissance à deux chiffres en Amérique latine et au moyen-orient. Ensuite, la forte exposition du groupe aux marchés de la rénovation et de l'immobilier résidentiel est en pleine reprise. De plus, la rentabilité et la maîtrise des coûts se sont améliorées.
Ainsi, le renforcement de son plan de restructuration, lui a permis d'atteindre ses objectifs de réductions de coûts de 1,1 milliard d'euros sur l'année. Grâce à la baisse des coûts, conjuguée à une augmentation de capital de 1,5 milliard d'euros et à un dividende 2008 versé à 65% sous forme d'actions, le groupe est parvenu à se désendetter de 3,1 milliards d'euros. Le groupe a vu ainsi son gearing passer de 78,97% à 52,76% en 2009. Grâce à ces économies de coûts, le résultat d'exploitation du Groupe progresse de 55% par rapport au premier semestre 2009.
Cependant, bien que le titre ait abandonné 11,3% depuis le début de l’année, le PER qui atteint 26,13 en 2009 reste très élevé, en tout cas trop cher pour se positionner à l’achat.