Voila c’est fini. Fin d’une trêve estivale qui aurait permis aux marchés sans raisons valables de s’offrir un rally haussier quasiment en ligne droite. Mais si l'été a pris des airs de long fleuve tranquille, la rentrée elle, promet d’être très chargée pour l’Europe.

LE TEMPS C’EST DE L’ARGENT

Voila ce qu’a rétorqué un député allemand conservateur à la Grèce qui demande un « peu d’air » traduisez par là « nous avons besoin de 2 années supplémentaires pour sortir de la récession avant de pouvoir ramener les comptes publics à l’équilibre. » Antonis Samaras, le premier ministre grec qui a clôturé sa tournée européenne sur une fin de non recevoir catégorique de la part de ses partenaires européens.

MERKEL EN CAMPAGNE

Alors que les législatives de 2013 approche à grands pas, Merkel essaye de marquer des points en caressant dans le sens du poil son électorat, en jetant les bases d’une nouvelle union politique. Objectif, aller plus loin dans le traité budgétaire en renforçant par exemple le rôle de surveillance et de sanction des budgets nationaux par la justice européenne, une mesure que l’ex-président Français avait refusé d’introduire dans le cadre du traité budgétaire.

LA BUBA ENFONCE LE CLOU

La banque centrale allemande le répètera autant que nécessaire. Il est hors de question de laisser la BCE jouer les pompiers de service en rachetant sur les marchés des emprunts d’états Espagnols et Italiens car « Il ne faut pas sous estimer le danger que le financement par les banques centrales peut rendre accro comme une drogue ».

L’ESPAGNE : UN REMEDE PIRE QUE LE MAL ?

L'Espagne, à qui la zone euro a déjà promis en juin une aide de jusqu'à 100 milliards d'euros pour ses banques, pourrait être amenée dès cet automne à demander un sauvetage plus large pour son économie ce qui la placerait de facto sous tutelle européenne, pour faire baisser ses coûts d'emprunt qui atteignent des niveaux absolument intenables sur le long terme.

PENDANT CE TEMPS-LA, LES MARCHES S’OFFRENT UN RALLY

11%, c’est la performance du CAC sur le mois d’aout. Le spectre d’une récession en zone euro, le risque d’une contagion de la crise souveraine auquel s’ajoute le ralentissement économique mondial n’ont pas empêché les marchés de s’offrir un beau rally estival.

UN MILLESIME DECEVANT

Pourtant, pas de catalyseur à la hausse pour les marchés du coté des résultats non plus. La majorité des entreprises qui ont dévoilé leurs résultats trimestriels sont ressortis au-dessous des attentes. A contrario, les bonnes surprises se sont faites plus rares. Résultat, les géants européens devraient voir leurs profits accuser un repli de 12% ce trimestre.

L’ELDORADO SUD –AMERICAIN RALENTIT

Les pays d’Amérique latine subissent le double effet d’une demande externe moins forte et de matières premières orientées à la baisse ainsi qu’une demande interne moins vigoureuse. Tous décelèrent mais pas au même rythme car si le Mexique tire son épingle du jeu avec une croissance de 3,8% prévue pour 2012, l’Argentine quant à elle figure en queue de peloton avec une croissance qui devrait avoisiner les 0% cette année.

APPLE 1- SAMSUNG 0

La guerre commerciale et désormais juridique que se livre Apple et Samsung, les deux géants qui dominent le marché des Smartphones passionnent la presse. La justice américaine a tranché en condamnant à 1 milliard de dollars d’amende le Coréen Samsung pour violation de brevet. Un séisme pour l’industrie du mobile de nature à rebattre les cartes sur un marché hautement concurrentiel. Le camp Androïd étant affecté, Microsoft et son Windows phone pourraient en profiter pour renforcer sa présence sur ce marché planétaire où plus de 400 millions de Smartphones sont vendus chaque trimestre.