Mercredi 13 juin

Saft annonce présenter avec Schüco, une nouvelle solution de gestion de l'énergie des bâtiments au Salon Intersolar qui se tient actuellement à Munich.

Le groupe français fournit ainsi les solutions « intelligentes » de stockage batteries Li-ion à l' « Energy Manager » du fournisseur allemand de solutions de gestion de l’énergie dans les bâtiments. « L’Energy Manager » est un système qui servira à optimiser la production et l'utilisation d'électricité solaire sur site. Selon les estimations de Saft, Schüco pourrait avoir besoin de plusieurs milliers de systèmes de batteries par an.

Le système créé par Schüco est capable de déterminer si l'énergie en provenance des panneaux solaires doit être stockée, consommée ou revendue au réseau. Ainsi, l'électricité ne sera exportée que si la production dépasse la capacité de stockage. Ce système novateur sera commercialisé cet été.

A l’occasion de ce même salon, Saft et l’hollandais Nedap présenteront leur système de stockage de l'énergie photovoltaïque, qui sera disponible en août prochain. Il associe le convertisseur solaire PowerRouter de Nedap et les modules de batteries Synerion au lithium-ion (Li-ion) de dernière génération de Saft. Ce système permet aux particuliers disposant de panneaux photovoltaïques raccordés au réseau de stocker l'excédent d'énergie solaire pour la consommer ultérieurement plutôt que de la réinjecter dans le réseau.

Le savoir-faire de Saft est reconnu dans ses métiers traditionnels à savoir le stockage d’énergie pour les réseaux de télécommunications, l’énergie renouvelable ou le transport. Une compétence appréciée dans ces domaines qui a propulsé le groupe parmi les leaders mondiaux des batteries de lithium-ion de haute technologie. Toujours dans le lithium-ion, Saft produit également des piles pour les satellites ainsi que des piles au lithium primaire pour l’électronique et la défense, une activité dont les revenus sont très dépendants des budgets des Etats.

C’est que les produits de Saft peuvent être utilisés dans divers métiers, dont l’automobile. En 2006, le spécialiste des batteries s’était allié avec Johnson Controls et Saft dans le cadre d’une joint-venture. L’américain devait accéder ainsi à la technologie du groupe français tandis que ce dernier, spécialisé dans l'aérien et la défense, profitait de l'expertise de son partenaire dans le secteur automobile. Mais les relations entre les deux partenaires se sont dégradées à partir de 2011. Johnson Controls réclamait à Saft de pouvoir élargir l'utilisation de sa technologie à d'autres secteurs que l'automobile, notamment le stockage d'électricité stationnaire… Saft ne l’entendit pas de cette oreille et mis fin à cette idylle en septembre de la même année. Dans le cadre d’un accord à l’amiable, Johnson Controls s’est ainsi emparé des 49% de Saft dans la joint-venture pour un montant en cash de 145 millions de dollars. Défait de toute obligation, le français est devenu libre de suivre sa propre stratégie dans le secteur automobile. Contrairement à 2006, Saft estime maintenant qu’il a les reins solides pour se lancer dans l’aventure automobile. Même si de plus gros acteurs vont sans état d’âme, empêcher Saft d’aller sur leurs plates-bandes.

Le groupe ne part toutefois pas défaitiste dès le départ. Grâce à la forte génération de trésorerie de ses activités et au produit de 145 millions de dollars résultant de la cession de sa participation dans Johnson Controls-Saft, le groupe tricolore est fort d’un matelas financier non négligeable de 267,2 millions d’euros à la fin 2011. Un petit pactole qui lui donne toute la flexibilité nécessaire afin de profiter d'opportunités futures. Par ailleurs, le groupe prévoit une progression continue de ses activités et marchés traditionnels et une contribution significative de Jacksonville. Il table sur une progression minimale de 5% du chiffre d'affaires global et une marge d'Ebitda de l'ordre de 16,5-17% malgré les incertitudes sur la croissance de nombreuses économies en 2012.

Sur le plan fondamental, les niveaux de valorisation sont attrayants, affichant un ratio VE/CA de 0,83x pour l’exercice en cours avec un PER ressort quant à lui à 9,49x. Le groupe devra prouver au marché que son obstination à faire cavalier seul dans le secteur automobile, aura été un pari gagnant…

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