Ingenico a été sélectionné avec l'institution de micro-finance béninoise Finada lors du premier appel à projets du Fonds Migration et Développement, fonds de la BAD (Banque Africaine de développement) en partenariat avec le gouvernement français, le FIDA (Fonds international de développement agricole) et USAID (l'Agence américaine pour le développement international).
Le leader mondial des solutions de paiement, a développé un partenariat avec Finada, une institution de micro finance créée en 2010, dont l'objectif est de promouvoir des services financiers à travers des nouvelles technologies sécurisées. L'institution souhaite opérer au Bénin et dans d'autres pays de l'Afrique francophone comme le Togo ou le Mali, pour y déployer dans le futur des solutions similaires pour les populations non bancarisées.
Ingenico explique fournir une solution sécurisée de terminaux et de software, avec identification biométrique facilitant des transactions électroniques, des dépôts et retraits, des paiements de factures et des remboursements, des transferts d'argents ou encore des recharges téléphoniques.
Ce projet, une première au Bénin, vise à atteindre progressivement une population de 2 millions de clients personnes physiques et morales avec un déploiement de terminaux Ingenico dans les grandes surfaces, les pharmacies, les stations-services, les bureaux de sociétés d'électricité et d'eau et enfin dans les Institutions de micro-finance. Un logiciel spécifique a été développé pour répondre à la règlementation locale. La mise en œuvre de ce programme, qui comprend l'acquisition d'équipements et d'applications logiciels, leurs paramétrages et sécurisations, devrait durer jusqu'en 2014.
Maillage géographique et sectoriel ingénieux
C’est que la demande pour les terminaux de paiement reste soutenue, elle est même très forte dans les pays émergents. Dans ces pays, Ingenico offre des solutions de « branchless banking » sécurisées grâce à la biométrie et ce, dans le but « d’améliorer les conditions de vie pour toutes les couches de la population ». Par ailleurs, le groupe porte beaucoup d’attention à la Recherche et Développement. Ainsi, le spécialiste des terminaux de paiements propose des produits et des services innovants à ses clients, tout en les adaptant à leurs attentes et aux zones géographiques dans lesquels ils sont implantés. Par exemple, Ingenico a poursuit l’expansion internationale d’easycash aux Pays-Bas, l’un des marchés européens les plus développés pour les transactions de paiement. L’objectif est de déployer son offre « one stop shop » pour les commerçants et d’accompagner ses grands clients dans ce pays. Début juin, le groupe SNCF a annoncé avoir retenu les nouveaux terminaux d’Ingenico : le terminal iCT250 sans contact et son pin-pad associé, l’iPP2xx développé avec sa technologie Telium pour renouveler l’intégralité des systèmes de paiement de ses guichets de vente. On voit bien que les solutions d’Ingenico peuvent être déclinées à l’infini quelque soit le secteur dans lequel opère le client. Et c’est cette variété de clients qui fait la force du groupe tricolore et lui permet de maintenir une croissance élevée malgré un contexte économique incertain…
Ingenico a en effet réalisé au cours du premier trimestre 2012, un chiffre d'affaires de 239,8 millions d’euros, en hausse de 17% en données publiées et de 11,5% en données comparables. La progression des ventes du leader mondial de la conception et de la commercialisation de systèmes monétiques était supérieure aux projections des analystes. Par exemple, Oddo Securities tablait sur des ventes de 230 millions d’euros sur la période. Le groupe a publié un chiffre d’affaires de 187,8 millions d’euros dans les terminaux de paiement (hardware, services et maintenance), soit 6,4% de croissance, et de 52 millions d’euros pour le pôle issu des transactions, soit plus de 35% de progression.
Côté perspectives, le groupe se veut rassurant dans un contexte économique difficile, et indique qu’il est en mesure de faire progresser son chiffre d’affaires et ses marges pour l’année 2012. Ingenico confirme ainsi tabler sur une croissance organique supérieure à 8,3% et sur une marge d’excédent brut d’exploitation supérieure ou égale à 18,3%. « La performance du premier trimestre nous permet de confirmer nos objectifs 2012 de progression du chiffre d'affaires supérieure à celle de 2011 tout en continuant à améliorer la rentabilité », avait précisé le PDG Philippe Lazare.
Un appétit sans fin
La stratégie d’Ingenico qui consiste à multiplier les achats ciblés et pertinents pour s’offrir de bons relais de croissance s’avère payante. Après l’acquisition des activités de paiement électronique d’Hypercom aux Etats-Unis et le rachat de la société transalpine TNET, Ingenico avait jeté son dévolu en novembre dernier sur Xiring afin de devenir le numéro le leader mondial des solutions dédiées aux professionnels de santé. Récemment, la société a finalisé le rachat des actifs de son distributeur en Russie et dans la Communauté des Etats Indépendants .Cette acquisition vise à renforcer la présence directe du groupe dans les pays à forte croissance sur le marché des terminaux de paiement et à conforter son développement constaté depuis plusieurs trimestres. Le groupe adressera les besoins de plusieurs centaines de banques dans cette région avec son offre de terminaux et de solutions de paiement.
Une stratégie qui porte ses fruits comme en témoigne encore l’excellente publication trimestrielle du groupe. Le titre réalise depuis le début de l’année un très bon parcours avec un gain de plus de 31% sur la période. Mais seul point noir du dossier, c’est qu’il est bien valorisé avec un PER de 21,4 alors que le titre évolue sur des sommets plus atteints … depuis plus de 11 ans ! Mais c’est peut être le prix à payer pour une société dont les perspectives de croissance d’activité toujours satisfaisantes avec un engouement tout particulier sur les pays émergents…
