Jeudi 14 juin

Le compte à rebours s'accélère à seulement trois 3 jours des élections législatives grecques. La tension est à son comble. Les marchés redoutent le pire mais espèrent le meilleur pour la zone euro. Une union monétaire qui sera peut être confrontée, à l’issue de ce scrutin déterminant pour l'avenir de la Grèce dans l’euro, à son défi le plus important depuis sa création

Signe d’une détérioration de la confiance, les capitaux fuient la Grèce, avec des retraits de dépôts au sein des banques grecques qui s’accélèrent de jour en jour. Désormais, on estime qu’entre 600 millions et 900 millions d'euros sortent du système quotidiennement, mais les retraits pourraient grimper jusqu’à 1,5 milliards d’euros d’ici vendredi.

Alors que la situation s’envenime sur place, Crédit Agricole SA (ACA.FR) se prépare au pire. Selon le WSJ, si la Grèce devait quitter la zone euro, la banque aura un plan d’urgence. Un plan simple qui consiste à abandonner Emporiki Bank of Greece (TEMP.AT) ou à la fusionner avec un ensemble d'autres banques grecques.

La troisième banque française cotée serait donc en passe de jeter l’éponge, de tirer un trait définitif sur un choix stratégique qui s’est révélé désastreux et qui lui aura couté très cher. En effet, en mettant la main sur Emporiki en 2006 pour 3,3 milliards d’euros, la banque était loin d’imaginer qu’elle devra par la suite injecter 4,6 milliards d’euros pour lui éviter la faillite.

Preuve s’il en fallait une que tout le monde, que ce soit les banques, les citoyens ou les grands argentiers ne peut se permettre de balayer d’un revers de main le scénario tant redouté d’une une sortie du pays de la zone euro.

Le directeur général de Crédit Agricole, Jean-Paul Chifflet, a certes publiquement déclaré qu'une sortie de la Grèce de la zone n'était pas selon lui le scénario le plus probable. Mais selon le WSJ, il y a un plan d'urgence, qui se concentre sur deux options possibles : une consolidation d’Emporiki au sein d'un conglomérat plus vaste de banques grecques, qui permettrait à la banque française de diluer sa participation à 10% environ, ou un retrait pur et simple de Grèce en laissant Emporiki faire faillite.

"Politiquement, si la Grèce quittait la zone euro, Crédit Agricole n'aurait aucune obligation de rester", a indiqué une source proche du dossier.

Une autre option serait à l’étude, celle de transférer certains actifs de qualité de sa filiale grecque vers Crédit Agricole. Quoi qu’il en soit, une sortie de la Grèce de la zone euro pourrait couter très cher. Une facture très salée selon les analystes, qui pourrait s’élever au moins à 5,2 milliards d'euros auxquels il convient d’ajouter les financements directs accordés par Crédit agricole à sa filiale grecque qui se montaient à 4,6 milliards d'euros en mars.

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