Lundi 18 juin

Le soulagement des marchés à la suite de la victoire d’Antonis Samaras, dont le parti Nouvelle Démocratie a remporté les élections législatives grecques, aura été de courte durée. Alors que le parti Nouvelle Démocratie devrait former un gouvernement de coalition avec le Pasok, le parti socialiste grec, il s’en est fallu d’un chiffre pour jeter à nouveau l’inquiétude sur la santé du système bancaire de la zone euro, celui du taux des créances douteuses des banques espagnoles qui a atteint un niveau record que l’on n’avait pas vu depuis 18 ans.

D'après les données de la banque centrale espagnole, « 8,72% des prêts détenus par les banques, soit un montant de créances de 152,74 milliards d'euros, affichaient un retard de remboursement de plus de trois mois au titre du mois d'avril, contre 8,37% en mars. Ce taux est le plus élevé depuis avril 1994 et se situe juste en dessous du record historique, atteint au mois de février cette année-là, qui était de 9,15% ».

Le montant total des créances détenues par les banques espagnoles est actuellement de 1 750 milliards d'euros. Cela représente environ 175% du produit intérieur brut (PIB) de l'Espagne. Autrement dit, les banques espagnoles sont assises sur une bombe à retardement de 1 750 milliards d’euros, consécutifs à l’éclatement de la bulle immobilière.

Alors que le taux de chômage dépasse le seuil des 22%, ces données révèlent que davantage d'entreprises et de ménages espagnols ne parviennent pas à rembourser leurs dettes, sur fond de récession économique dans le pays. En somme, la crise souveraine ne s’arrête pas aux frontières de la Grèce. Désormais, l’épicentre de la crise se cristallise autour de l’Espagne et de son secteur bancaire, avec en toile de fond le spectre d’une contagion de la crise à l’Italie.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans de l'Espagne franchissait la ligne rouge des 7%, à 7,1% en hausse de 29 points de base. Le taux à 10 ans de l'Italie grimpait aussi fortement, de 15 points de base, à 6,05% contre 5,91% vendredi dernier.

Cette poussé de fièvre sur les marchés obligataires espagnols et Italiens qui s’accompagnent de replis de 2,23% et 2,72% respectivement sur les marchés actions démontre que pour le marché, le sort de l’Espagne et de l’Italie sont intimement liés. En d’autre termes, le marché considère que si l’Espagne saute, l’Italie plongera aussi, et avec elles l’ensemble de la zone euro.

Après une courte accalmie dans le sillage des résultats grecs, le coût de l'assurance contre un risque de défaut sur la dette de l'Espagne et de l'Italie repartaient à la hausse en milieu d’après midi. La prime du CDS à cinq ans de l'Espagne reprenait 7 points de base, pour s'établir non loin des 596 points de base. La prime du CDS à cinq ans de l'Italie grimpait symétriquement de 6 points de base, à 539 points de base.

Du côté du noyau dur de la zone euro, la prime du CDS à cinq ans de la France restait stable par rapport à son niveau de clôture de vendredi, à 193 points tandis que celle du CDS de l'Allemagne cédait 2 points de base, à 102 points.

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