Vendredi 08 juin

Les banques centrales ont brisé la quiétude qui régnait sur le marché des changes. Après la banque centrale d'Australie, qui a abaissé ses taux directeurs pour relancer une croissance finalement deux fois plus forte que prévu, ce qui a provoqué une envolée de l'aussie au delà de la parité contre le dollar, c'est au tour de la banque centrale de Chine d'abaisser ses taux directeurs. A compter de vendredi, les taux de prêts et de dépôts à un an seront en baisse de 0,25%.

L'abaissement par la Chine du taux de rémunération des dépôts à un an qui passe de 3,50% à 3,25% a permis à l'euro de passer brièvement au-delà de 1,26 dollar tandis que le dollar australien, étroitement lié au sort de la Chine, a également gagné du terrain, à 1,005 face au dollar.

Quelques minutes avant, la Banque d'Angleterre a fait bondir de 0,7% la livre sterling, à 1,56 (contre 1,5489 hier soir), en annonçant qu'elle laissait son taux directeur et son programme de rachats obligataires inchangés.

Le comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre a donc décidé de laisser son taux d'intérêt directeur à un point bas historique de 0,5% et de maintenir son programme de rachats obligataires à 400 milliards d'euros, comme s'y attendaient la plupart des économistes.

Pourtant, certains opérateurs avaient visiblement fait le pari inverse, tablant sur un assouplissement de la politique monétaire du Royaume-Uni puisque l'annonce du statu quo a fait grimper la livre jusqu'autour de 1,5590 dollar.

Du coté de la monnaie unique, l'absence de nouvelles informations en provenance de la zone euro et après une adjudication pas si catastrophique que ça en Espagne, l'euro a poursuivi sa progression face au billet vert s'installant confortablement au dessus des 1,26, à 1.2617 face au dollar.

Le marché attendait avec une certaine excitation le discours du président de la Fed, Ben Bernanke, sur les perspectives de l'économie américaine qui s'assombrissent. La reprise aux Etats-Unis fait face à d'importants risques, et notamment la crise sur les dettes souveraines. "La crise en Europe a affecté l'économie américaine en agissant comme un poids sur nos exportations, en pesant sur l'activité et la confiance des ménages, et en exerçant une pression sur les institutions et les marchés financiers américains", a considéré Ben Bernanke. En somme si le patron de la Fed se tient près à agir en cas d'accident de croissance, les derniers indicateurs économiques ne sont pas assez exécrables pour sortir l'artillerie lourde. Pas d'assouplissement quantitatif en vue pour l'instant alors que les marchés étaient à l'affut de la moindre allusion en ce sens.

Pendant que l'euro franchissait peu avant la conférence, le seuil des 1,26 pour aller tester un plus haut à 1,2625, le dollar a brusquement grimpé en flèche alors que les espoirs d'un nouvel assouplissement quantitatif se dissipaient. Face au bond du billet vert, la monnaie unique a effacé ses gains, revenant au contact des 1,2560 contre le dollar mais préservait le seuil des 100 yens.

Enfin, l'once d'or, la valeur refuge pour se prémunir contre l'inflation, piquait du nez pour revenir à 1609$ alors qu'elle se négociait encore à 1635 $ au fixing de Londres, les anticipations d'inflation étant orientées à la baisse puisque qu'il l'hypothèse d'un QE n'est pas à l'ordre du jour.

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