Lundi 04 juin

Les très mauvais chiffres sur le front de l’emploi américain publiés vendredi dernier auxquels s’ajoutent une dégradation de l’indice ISM américain font craindre un ralentissement de l’économie américaine.

Avec une croissance de seulement 2% en glissement annuel et un taux de chômage qui repart à la hausse, le scénario d’un nouveau plan d’assouplissement quantitatif, (QE3) de la part de la Fed pour soutenir la reprise, est donc à nouveau clairement évoqué. En effet, contre toute attente, l’économie américaine a créé seulement 69 000 emplois au mois de mai alors que le consensus prévoyait 150 000 créations d’emplois. En conséquence, le taux de chômage augmente légèrement, passant de 8,1% à 8,2%.

Pour résumer, les derniers indicateurs économiques laissent penser que la reprise américaine n’est pas aussi solide que l’on pensait, ce qui relance le scénario de mesures de soutient de la part de la banque centrale américaine. Etant donné que la pratique de l’assouplissement quantitatif a pour effet de diluer la valeur du billet vert, la publication des piètres indicateurs américains ont entrainé une forte volatilité sur la paire EUR/USD. Mais au lieu de baisser, le dollar s’est apprécié contre la monnaie unique. L’euro atteignait un plus bas à 1,2287$ en séance avant de reprendre un peu de hauteur vers les 1,245.

De fait, plus que les craintes d’un ralentissement de l’économie américaine, la principale préoccupation des marchés reste la crise souveraine européenne.

Dans ce contexte, le billet vert conserve son rôle de valeur refuge, et ce malgré les anticipations d’un QE3. Après avoir signé son meilleur mois depuis un an, avec une progression de 5,5% en mai, la remontée du dollar vendredi dernier confirme que la devise de l’oncle Sam reste, avec le yen, une des devises qui surperforme le mieux lorsque l’aversion au risque domine la tendance.

Mais c’est sans compter sans la volonté des américains de préserver la compétitivité de leurs entreprises. Ainsi, la pression sur la Fed pour qu’elle agisse davantage en faisant refluer indirectement la valeur du dollar pourrait s’accentuer alors que les élections présidentielles approchent à grands pas.

Nul doute que le discours du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke qui interviendra jeudi devant le Congrès sur l'état de l'économie américaine, sera scrutée à la loupe par les marchés.

En effet, toute allusion de ben Bernanke à une nouvelle vague d’assouplissement quantitatif aurait pout effet de diminuer la valeur du billet vert. Le marché commence déjà à intégrer ce scénario. L’once d’or a bondit de 3,42%, propulsée à 1 615$ l’once contre 1 550$ le matin même. Les taux américains se sont brutalement effondrés. Le 30 ans américain se négociait à 2,50%, un niveau inédit quand le 10 ans se négociait à seulement 1,46%. Une réaction brutale qui confirme que les marchés parient sur un geste de la Fed.

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