La Bourse de Paris finit la semaine comme elle a commencé, dans le rouge. Le CAC 40 signe ainsi un repli de 0,66% à 3 726 points sur la séance et de 4,78% sur la semaine. La question de la crise de la dette souveraine européenne et maintenant américaine concentrent toutes les craintes des opérateurs. Dans le sillage de Moody’s, l’agence Standard & Poor’s a prévenu qu’elle pourrait dégrader la signature des Etats-Unis faute d’accord sur un relèvement rapide du plafond de la dette. Toujours Outre-Atlantique, les statistiques décevantes publiées dans l’après midi n’ont pas été de nature à inverser la tendance… Une séance à haute tension caractérisait cette dernière journée de cotation dans l’attente de la divulgation des résultats tests de résistance des banques européennes dont certaines d’entre elles pourraient échouer. Selon des « bruits de couloirs », entre dix et quinze banques seraient en mauvaise posture, notamment en Espagne et en Allemagne. La séance du jour a été également marquée par un regain de volatilité pour la journée des « trois sorcières », correspondant l’arrivée à échéance des contrats à terme sur actions et indices en Europe et aux Etats-Unis.
Du côté des valeurs, les défensives tirent à leur épingle du jeu à l’image d’Essilor qui termine la semaine en tête du CAC 40 sur un gain de 2,32% à 57 euros ou Sanofi qui grimpe de 1,28% à 55,40euros
Michelin prend 1,15% à 65,34 euros bénéficiant d’une note de Goldman Sachs qui a relevé le fabricant de pneumatiques de « vendre » à « neutre ».
A l’inverse, STMicroelectronics reste en queue de peloton et cède de 3,31% à 6,28 euros pénalisé par une note Morgan Stanley qui passe de « surpondérer » à « pondération en ligne » sur le dossier.
Le titre du spécialiste des « semi » est suivi de Lafarge qui perd 2,65 % à 38,55 euros Le cimentier a annoncé jeudi être entré en négociations exclusives avec le belge Etex en vue de la cession de ses activités plâtre en Europe et en Amérique du Sud pour un montant de 850 millions d’euros.
Schneider Electric rétrocède 2,16% à 104,15 euros. Exane BNP Paribas a abaissé son objectif de cours sur la valeur de 140 à 133 euros.
Le secteur bancaire reste sous pression dans l’attente de la publication des résultats des tests de résistance du secteur bancaire européen. Crédit Agricole plie 3,06% à 8,47 euros, Natixis redonne 2,97% à 3,19 euros, Société Générale 2,29% à 34,70 euros et BNP Paribas cède 1,67% à 45,28 euros. Par ailleurs, Goldman Sachs a retiré BNP Paribas de sa liste de valeurs préférées (conviction buy list) tout en maintenant sa recommandation à « achat ».
Sur le marché des changes, l’euro est stable face au dollar à 1,4139 Le baril de pétrole reprend du terrain, avec un WTI qui grimpe de 1,63% à 97,26 dollars tandis que le Brent progresse de 0,81% à 117.22 dollars. L’or remonte pour se négocier à 1 583 dollars l’once…
