Fiat Chrysler Automobiles (FCA) a annoncé contre toute attente le retrait immédiat de son offre de fusion à 30 milliards d'euros avec Renault. Le constructeur italien pointe du doigt l’ingérence politique en France dans le projet qui aurait donné naissance au troisième constructeur automobile mondial. Le titre du constructeur français perd 6.67 % à 52.45 € à la mi-séance.
Suite à la demande de l'Etat français que le conseil d'administration de Renault dispose d'un délai additionnel de cinq jours afin de se prononcer dans ce rapprochement, Fiat a décidé unilatéralement de mettre fin aux négociations affirmant qu’« il est devenu clair que les conditions politiques en France ne sont actuellement pas réunies pour qu'une telle combinaison voie le jour avec succès ».
En effet, l'Etat français, principal actionnaire de Renault avec 15% du capital, a cherché à obtenir des garanties sur l'emploi en France et le versement de dividendes aux actionnaires du groupe français.
Cependant, le ministère français de l'Economie a rétorqué ce jour n'avoir pas eu de nouvelle exigence et avoir uniquement demandé un délai de cinq jours pour permettre à Renault de "s'accorder avec (son) partenaire japonais" Nissan, qui n'avait pas apporté le "soutien explicite" voulu par l'Etat actionnaire pour mener à bien ce rapprochement.
Pour rappel, le patron de Fiat Chrysler, Mike Manley, avait profité de la hausse des cours pour vendre ses actions FCA à hauteur de 3,46 millions de dollars. Un porte-parole de M. Manley a expliqué que ce dernier avait réalisé cette vente "pour couvrir des dépenses personnelles".