« Low Cost » tel est le principal mot d’ordre du groupe Ucar, le loueur de voitures créé en 1999 par Jean-Claude Puerto. Le groupe est spécialisé dans la location de voitures à bas coûts et revendique un parc de 7 000 voitures et un réseau de distribution de 213 points de ventes en France.
ADA
Jean-Claude Puerto. Sur les marchés boursiers, ce n’est pas un inconnu. Il est le fondateur d’Ada, le célèbre loueur de voitures, qu’il a introduit en Bourse en 1994. Il a quitté Ada en 1997 pour fonder Ucar deux années plus tard. Les années « Puerto » ont été fastes sur les marchés boursiers puisque le cours du titre Ada a grimpé de…325%. Cette fois ci c’est avec son « nouveau » bébé qu’il a décidé retenter l’expérience Ada. Une introduction en Bourse dont le but initial ne sera pas de lever des fonds mais pour gagner en visibilité et assurer la sortie de MAAF, actionnaire à hauteur de 16%. Toutefois, Puerto gardera toujours la main sur la société puisqu’il détiendra encore plus de 66% du capital à l’issue de l’opération.
« Low Cost »
Toute la stratégie du groupe Ucar est fondée sur ce principe. Toujours moins cher. Jean-Claude Puerto souhaite démocratiser l’accès au marché de la location de véhicules qu’il juge « trop élitiste » en proposant une offre à bas coûts et de proximité. Quelle est la recette magique pour offrir une prestation de qualité mais tout en comprimant les coûts ? Selon Ucar, la force de ce modèle est basée sur une structure de coûts faible pour pouvoir proposer aux clients des prix compétitifs tout en assurant une qualité de service de très bonne facture. Par exemple, Ucar a fait le choix de ne pas s’installer dans les aéroports et les gares au vu du prix excessif de la location du local. Dans une de ses publicités comparatives, Ucar annonce proposer des tarifs 30% moins cher que ses concurrents : la location pour un week-end d’une voiture de catégorie A est de 111,99 euros chez Avis et de seulement 70 euros chez Ucar. La deuxième force du groupe est de se développer au travers d’un réseau de franchisés (sans risque sur le capital) et la troisième réside autour de son offre de services (assurance, achat / vente de véhicules) à l’ensemble du réseau.
Barrières à l’entrée
Ucar devra jouer des coudes avec des acteurs connus tels que Hertz, Europcar ou Avis et même…Ada. D’autant plus que de nouveaux entrants souhaitent avoir leur part du gâteau comme les Autolib, ces services de libre service de location de voitures et qui souhaitent surfer sur la vague des Velib’ (location de vélos) et compagnie. Et dans cette jungle, Ucar souhaite appliquer le modèle des compagnies « low cost » pour se démarquer en proposant lui aussi des prix très bas. Mais est ce vraiment viable ? A moins de jouer sur les volumes non, d’autant plus que seulement 6,7% des français sont des adeptes de la location de véhicules. Le business model est loin d’être très original et loin d’être rentable… En 2010, le chiffre d’affaires ressortait à 44 millions d’euros pour un résultat d’exploitation de…0,77 million d’euros et un bénéfice de 440 000 euros. En milieu de fourchette, elle capitalise environ 28 millions d’euros et sur la base d’un ratio VE/EBIT pour 2011 elle se paie 11 fois son résultat d’exploitation contre une moyenne de seulement 6,7 pour les comparables. Autre point à ne pas négliger, le départ de l’homme clé, Jean-Claude Puerto peut être préjudiciable à l’évolution du cours de Bourse… Le précédent Ada, dont le titre a fondu de plus de 40% depuis la fin de l’ère « Puerto » peut en témoigner…
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