L’Espagne a gagné la coupe du Monde de Football ce dimanche et certains y voient en cette victoire des raisons d’investir sur l’indice espagnol. L’euphorie de la victoire devrait entrainer une hausse de la confiance et de la consommation des ménages. Suffisant pour sortir l’Espagne de la crise ?
Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero espère que « la victoire de l’Espagne va faire du bien pour augmenter l'estime de soi et la confiance dans le pays ». Il espère ainsi que la victoire augmentera la confiance des ménages, la consommation, et donc permettra à l’Espagne de sortir de la crise. Pour les économistes, cette victoire pourrait aider la consommation des ménages euphoriques à court terme. Certains secteurs d'activité devraient directement profiter de cette victoire, notamment l’hôtellerie et les commerces.
Dans une étude remontant à 2006, réalisée à l'occasion du Mondial en Allemagne, la banque ABN Amro estimait que "les effets macro-économiques d'une coupe du monde ne sont pas puissants au point de transformer une récession en un boom, mais ne devraient pas être sous-estimés". En effet, la banque a calculé qu'un "vainqueur de coupe du monde profite d'un bonus économique moyen de 0,7% de croissance additionnelle" sur un an.
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Cependant, certains économistes doutent que l’Espagne puisse profiter d’une relance de son économie, même à court terme.
En 2008, l’Espagne avait gagné le championnat d’Europe mais l’IBEX 35 avait perdu 20% au deuxième semestre 2008, frappé par la crise.
La crise est encore bien présente en Espagne où le déficit public 11,2% du PIB et le chômage 20% de la population active
De plus, des travaux d’économistes britanniques ont montré que les milliers d’heures de travail perdues au moment de la retransmission des matchs amputent de 0,1 ou 0,2 point la croissance du pays sur le trimestre concerné. Celles-ci sont d’autant plus nombreuses que le pays va loin dans la compétition…
Pour le vainqueur, comme on l’a dit, l’exploit de son équipe permet de doper la consommation pendant quelques temps. C’était le cas pour l’équipe de France en 1998. Mais dès l’automne, les français s’étaient serrés la ceinture pour contrebalancer l’enthousiasme estival.
On peut donc s’attendre à un rebond de l’indice qui a perdu 16% depuis le 1er Janvier. Mais le rebond, s’il a lieu, ne devrait avoir lieu qu’à court terme. Selon l’économiste espagnol José Maria Sayeras, la victoire au mondial « peut être un rayon de soleil pour un certain temps, les gens osant plus consommer mais il y a beaucoup de nuages à l'horizon »
