Tout vient d'Allemagne depuis quelques jours. Les rumeurs sur la sortie de la Grèce de l'euro, l'idée de la restructuration, l'idée de mettre les richesses nationales de la Grèce en garantie des prêts. Que veut l'Allemagne?
Folles rumeurs et démentis en tous genres sur la Grèce ces derniers jours et on sent la main de l'Allemagne derrière tout cela
Ce qui se passe en ce moment avec la Grèce est passionnant. On a bien compris que l'enjeu n'était pas la Grèce, problème marginal en taille à l'échelle de l'Union Européenne. Non, le problème c'est l'avenir de l'Union Européenne elle-même et surtout la vision de l'allemagne sur l'Union Européenne. Car comme on le voit tout vient d'Allemagne. La rumeur sur la sortie éventuelle de l'euro, l'idée de la restructuration de la dette grecque qui a mis le feu aux poudres, et même l'hésitation à laisser l'italien Mario Draghi prendre la direction de la banque centrale Européenne
Alors justement que veut l'Allemagne ?
Le gouvernement Allemand est affaibli. Après des défaites électorales majeures et un soutien en berne, il essaie en fait de satisfaire la population quitte à mener une politique dangereuse. Et les Allemands ne veulent pas aider les pays en difficulté. Ils veulent crever l'abcès maintenant. Tout de suite. Quitte à provoquer un séisme provisoire. A quoi bon donner de l'argent à nouveau à la Grèce en sachant qu'une partie sera instantanément perdu et surtout que cela fera jurisprudence pour les autres pays?
Est-ce que finalement ce ne sont pas les Allemands et pas les Grecs qui ont envie de sorir de l'euro?
Non. L'Allemagne a et continue à très largement profiter de l'euro. Mais l'Allemagne verrait d'un très bon œil une sortie provisoire des pays faibles du mécanisme de l'euro, ou leur regroupement temporaire dans un sous euro et un maintien dans un euro retréci des pays forts. Qu'on ne se méprenne pas, l'Allemagne est à la manœuvre tant que les rumeurs que sur les décisions. Et l'Allemagne ne veut plus gagner ou perdre du temps avec des solutions temporaires inefficaces.