Cela fait des mois, et même des années pour la FED, que les banques centrales des pays développés maintiennent des taux à zéro ou presque et font tourner la planche à billets de façon quasi hystérique. Et pourtant la croissance ne revient toujours pas. Aux Etats-Unis, les chiffres de l'emploi médiocres ont relancé le débat et les doutes sur l'efficacité des banques centrales.
Inquiétude après les chiffres de l’emploi aux Etats Unis vendredi
Les chiffres de l’emploi étaient médiocres. Nettement moins bons qu’attendus. Et au-delà des doutes sur la solidité de la reprise américaine, ils provoquent à nouveau, notamment dans les médias anglo-saxons du week-end, un vrai débat : et si tous ces centaines de milliards de dollars, d’euros ou de yens déversés depuis quelques années par les banques centrales ne suffisaient pas à relancer la croissance ?
C’est pourtant la voie suivie par tous les pays en crise, on l’a vu encore avec la banque centrale du Japon la semaine dernière
Mais quand on regarde la récession en Europe et la croissance aux Etats-Unis, la plus faible de toutes les sorties de crise face à cette utilisation quasi délirante de la planche à billets, on est en droit de se dire : Tout ça pour ça ? L’argent des banques centrales ne parvient pas à trouver son chemin jusqu’à l’économie réelle. On a juste l’impression qu’il sert à financer la dette des Etats.
C’est déjà bien, cela permet d’avoir des taux historiquement bas pour les Emprunts d’état et donc un service de la dette qui pèse moins sur les déficits
La baisse des taux fait économiser des milliards aux Etats-Unis, au Japon ou encore à la France. Mais cela ne suffit pas à relancer l’économie. Et ce doute peut freiner la hausse des marchés boursiers. Si l’intervention des banques centrales ne suffit pas à éviter les récessions, quelles autres mesures va-t-il falloir inventer ?