Avec les évènements dans le monde arabe on a presque oublié ce qui se passait en Europe. Or depuis quelques semaines de nombreux évènements essentiels se déroulent derrière l'écran de fumée de la flambée du pétrole.
Eléctions en Irlande aujourd'hui avec une victoire de l'opposition largement anticipée
Avec les évènements dans les pays arabes et le début de nouveau choc pétrolier, on avait presque oublié l'Europe alors qu'il se passe depuis quelques semaines des évènements extrêmement importants. Tout d'abord l'Irlande. Elle va voter aujourd'hui pour une coalition de partis qui ont clairement annoncé qu'ils veulent renégocier l'aide de l'Union Européenne et du FMI et dont certains disent même qu'ils ne veulent plus mettre un euro pour aider les banques irlandaises. Autre évènement de la semaine dans un des pays en difficulté et sous tutelle de l'Union Européenne, grève générale très suivie dans une Grèce dont le chômage frôle les 15 pour cent et qui entre dans sa probable troisième année de récession.
Du côté das autres pays comme le Portugal et l'Italie, pas de vraie accalmie.
Les taux portugais à 10 ans sont toujours proches de leur record et le Portugal refuse toujours de demander de l'aide et les taux Espagnols et maintenant Italiens se tendent aussi. Il faut dire que l'Italie est en pleine instabilité politique et va probablement souffrir de ses liens avec la Libye mais aussi du flux de réfugiés.
Et on attend toujours de savoir qui va succéder à Jean Claude Trichet
L'autre évènement de ces derniers jours c'est le changement d'ambiance en Allemagne. Le départ d'Axel Weber, la défait à Hambourg du parti d'Angela Merkel, la déroute attendue pour les élections du 27 Mars tout cela pousse l'Allemagne à se raidir un peu tant sur l'augmentation attendue et espérée des moyens du Fonds de solidarité que sur le choix d'un remplaçant à la BCE. Le favori, Mario Draghi, le patron de la banque centrale Italienne multiplie les déclarations pour tenter de convaincre qu'il mènera une politique plus allemande que les Allemands mais il n'arrive pas encore à convaincre Berlin. On parle peu de l'Europe depuis quelques semaines et pourtant rien n'a vraiment changé. On n'est pas sortis de l'auberge.