Et si les Etats-Unis perdaient leur note de crédit triple « A » ? Un scenario tout à fait envisageable prochainement mais au final les conséquences de cette dégradation ne seraient pas aussi catastrophiques que l’on pourrait le croire.
Bizarre ? Pas tant que ça, alors qu'un tel abaissement n'a cessé d'être présenté comme un cataclysme par des responsables politiques et monétaires au cours des derniers mois.
Depuis le temps qu’on parle du débat sur le relèvement du plafond de la dette, les marchés ont eu tout le temps nécessaire de digérer la nouvelle et de se préparer à un possible abaissement de la note américaine par les trois agences de notation, Standard & Poor's, Moody's et Fitch.
S&P devrait dégainer la première en dégradant la signature américaine dans les prochains jours ou les prochaines semaines. Moody's, lui emboîtera surement le pas et confirmera sans doute sa notation, tout en y accolant une perspective négative, ce qui signalerait une possible dégradation dans les prochains 12 à 18 mois.
Ce qui inquiète davantage les opérateurs, c’est plutôt la santé économique des Etats-Unis comme le rappellent les divers indicateurs publiés depuis une semaine et le spectre d’une propagation de la crise des dettes souveraines à l’Espagne ou l’Italie. Mais dans l’imminent, les marchés restent très nerveux dans l’attente de la décision de Standard and Poor’s sur le sort de la dette américaine dont l’issue sera vraisemblablement un abaissement à « AA+ ». Dans deux jours, deux semaines, deux mois ? On verra bien…