Cela s'est joué à un rien pour la passe de neuf. La Bourse de Paris a failli voir son élan haussier s'arrêter, dans le sillage de la pause à Wall Street. Les marchés américains font marche arrière, pénalisés par les tensions sur le 10 ans américain qui a brièvement franchi les 3% ce mardi. Finalement, le CAC 40 est parvenu à clôturer en hausse, la faiblesse de l'euro contre le dollar et la progression des cours de l'or noir continuent de soutenir Total un des poids lourds de la cote parisienne.
Les tensions sur le marché obligataire restent très vives. Le taux de l'emprunt américain à 10 ans a dépassé brièvement le seuil symbolique des 3%, une première depuis janvier 2014. Le mouvement de hausse s'est accéléré ces dernières semaines face à la montée de l'inflation, elle-même soutenue par de bons indicateurs économiques aux Etats-Unis et la hausse des prix des matières premières.
UN MORAL ROUILLELe moral d'acier qu'on prête habituellement aux entrepreneurs allemands n'est plus vraiment d'actualité. L'indice IFO qui mesure le climat des affaires outre-Rhin a de nouveau reculé en avril pour s'établir à 102,1 points contre 103,3 points en mars. Cette publication intervient quelques jours après l'annonce d'une rechute du Zew, l'indice mesurant la confiance des investisseurs allemands.
C'EST LA BAISSE POUR ALPHABETOn peut publier des revenus et des profits qui ont dépassé les attentes et être sanctionné en Bourse. C'est le cas d'Alphabet, le titre de la maison mère du géant Google qui cède actuellement 4% à Wall Street. La source de la déception est à trouver du côté de la marge opérationnelle qui s'est contractée à 22% au premier trimestre contre 27% l'an passé à pareille époque. Les investisseurs craignent également que le durcissement réglementaire en Europe sur les données personnelles des internautes ne vienne peser sur l'évolution du chiffre d'affaires du géant du net.