Entre les attaques contre les incitations fiscales comme la loi Scellier et les chutes de ventes de logements neufs, 23% sur un an au deuxième trimestre, le marché immobilier est mûr pour une correction. Pas une chute brutale ni un krach, mais une correction.
Est-ce que la chute des ventes de logements neufs au deuxième trimestre est le signe d'un retournement du marché immobilier
Un retournement peut être pas. Mais un tournant c'est certain. Il faut rappeler qu'il y a eu une exception Française depuis 2009. Nous sommes le seul pays en crise dont les prix de l'immobilier ont augmenté, et très fortement augmenté, au lieu de baisser comme dans toutes les crises. On connait les raisons: les taux d'intérêt bas, les incitations fiscales comme la loi Scellier mais surtout, la crainte des Français pour leur avenir et leur retraite qui a poussé ceux qui en avaient les moyens à se garantir d'avoir un toit.
Est-ce que c'est une bulle qui va éclater?
Il n'y a pas de bulle immobilière en France car il n'y a pas de spéculation, pas d'achat en masse avec des crédits inconsidérés comme ça a été le cas aux Etats-Unis ou en Espagne. Ce sont principalement des achats de résidences principales avec des crédits raisonnables qui ont poussé les prix à la hausse.
Pas de bulle donc mais un potentiel de baisse. L'immobilier est mur pour une pause avec une baisse qui pourra varier entre 15% pour les biens de grande qualité à 30% pour les autres biens. Ceux qui pouvaient acheter leurs résidences principales l'ont déjà fait, les incitations fiscales diminuent de jour en jour et la situation économique n'incite pas à la prise de risque. L'exception Française va probablement marquer le pas.