Une des plus fortes hausses du SBF 120 aujourd’hui était une des plus fortes baisses hier. Explications
Hier le titre Eramet, perdait presque -15% à la Bourse de Paris sanctionné par les stigmates de la grève minière qui freine la production de ferronickel en Nouvelle-Calédonie. Le rebond d’aujourd’hui de 5.40% à 56,60€ à la mi-séance le porte en tête du palmarès français.
La situation est tendue sur Société Le Nickel (filiale à 56 % du groupe Eramet). Sans compter que SLN est le principal employeur privé de la Nouvelle-Calédonie. Deux organisations syndicales majoritaires chez les salariés de la branche minière (mais pas dans l'usine de transformation) sont en grève depuis 20 jours. Elles s'opposent à un plan de performance qui impose un accroissement des heures hebdomadaires, bien au-delà des accords antérieurs, datant du mois de mai. Un porte-parole de SNL a déclaré à l’Agence de Presse Française "D'habitude à cette saison, on a 500.000 tonnes de stock pour anticiper les aléas climatiques. Là, on en a 150.000 soit 20 jours seulement de production". Les cinq autres organisations syndicales, qui sont minoritaires chez les miniers, sont contre ce mouvement car il pénalise le site de production et faut resurgir le spectre de la faillite. Sous perfusion de l'Etat et d'Eramet, la SLN doit réduire ses coûts pour redevenir compétitive sur le marché mondial.
Le rebond de ce jour n’est peut-être que technique. En effet, le titre du spécialiste dans l'extraction, la production et la commercialisation de métaux non ferreux ainsi que dans la production et la transformation d'alliages est habitué aux forts mouvements. Le 10 décembre 2018 le groupe minier avait constaté des non conformités dans le système de management de la qualité au sein de la branche alliage. Le cours avait décroché touchant son plus bas annuel à 48.80 € ( -20% en journée ) avant de reprendre du terrain sur la semaine suivante (+30%). De la même manière, mi-juillet, le titre avait perdu 20 % et consolidé à l’équilibre dans le mois suivant.